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Togo : le chantre Moutité (Papson) plaide son cas chez Faure Gnassingbé

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Eclaboussé par une affaire de « viol » et « violences aggravées » qui l’a amené à être déposé à la prison civile de Lomé le 6 avril 2020 et remis en liberté provisoire depuis le 15 mai dernier pour raison de santé, l’Artiste Papson Moutité sort enfin de son silence, pour adresser une lettre ouverte en date du 07 septembre 2020, au Chef de l’Etat togolais, Faure Essozimna Gnassingbé.

Voici en intégralité la lettre ouverte.

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Excellence Monsieur le Président,

Avant toute chose, veuillez recevoir mes chaleureuses salutations, votre aimable famille et vous!

Je vous écris la présente lettre ouverte depuis mon lit d’hôpital pour vous informer de la situation dite « affaire Papson » dont je suis objet auprès de certains médias et organisations de la société civile depuis déjà six mois, soit depuis le mois d’avril 2020.

En effet, qu’il vous souvienne que je préside l’Organisation Non Gouvernementale dénommée « CHAN MOU », organisation que vous connaissez personnellement pour l’avoir rencontrée sur plusieurs chemins de ses activités et serré la main à ses membres en signe d’encouragement de la vision poursuivie ; qu’il vous souvienne aussi qu’en 2019, lors de notre Caravane Civique sur toute l’étendue du territoire, zone Kara, en période des Evala, après s’être informé des objectifs de CHAN MOU, vous avez lancé à notre égard : « Ah, alors, moi aussi je suis Chan Mou et je vous soutiens », une forte déclaration immortalisée par une vidéo. Ces moments ont marqué le symbole d’une proximité inédite entre vous et notre Organisation et vous a amené à nous accorder plus d’attention et nous donner votre caution morale.

Me plongeant dans l’histoire, je me souviens que mon premier contact avec vous date de 2009 à INFA de Tôvé en tant qu’artiste ayant reçu votre approbation de m’engager dans la promotion de votre vision  pour notre pays, et je n’ai jamais oublié cette phrase que j’ai dite et à laquelle vous avez souri : «  si quelqu’un ne t’aime pas, tu peux mettre un sac de sucre dans sa bouillie, ça ne sera jamais sucrée. Alors, Monsieur le Président, continuez votre travail. Ne les regardez pas ! On n’a pas besoin d’être mouillé pour savoir qu’il pleut » ! Ce qui révèle sans restriction une relation imminente avec vous, relation dont je suis très heureux et fier. C’est depuis lors que je fais la promotion de votre politique par mes œuvres.

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Ce qui me conduit à vous écrire la présente lettre concernant un acte que j’ai fait poser dans la gestion de l’ONG et le relais non désirable et hors-vérité que certains médias et organisations de la société civile en ont fait. En effet, au soir du vendredi 27 mars 2020, plutôt que de renvoyer l’un des membres (une jeune fille) pour des raisons prévues dans le règlement intérieur, je l’ai fait fesser avec intention de la corriger, car étant vraiment dépassé par la même nature de ses comportements. Elle n’était pas à sa première faute jugée grave par notre règlement. Elle a maintes fois adressé des lettres d’excuses pour ne pas être radiée de l’Organisation. C’est vrai, ce mode de correction n’est pas inscrit dans nos textes ; cela sort du cadre managérial de l’organisation. Sans fuir mes responsabilités, je pu vous dire que cet acte est une conséquence de mon état de santé dont vous connaissez l’historique et pour lequel, pour m’aider, vous avez demandé par le passé à deux Professeurs Médecins Spécialistes de me suivre et de me traiter sur une bonne période. Mais, étant déterminé à participer au développement de notre pays, je n’ai trouvé la fragilité de ma santé comme excuse à la responsabilité qu’a chaque citoyen de concourir à bâtir sa patrie. Et je n’ai caché à aucun membre de l’Organisation que je suis sous traitement psychiatrique sur une durée selon les orientations médicales, ceci dans l’optique de faire éviter aux collaborateurs toute attitude et comportement déclencheurs de crise. Et tous en sont informés pour une collaboration plus adéquate. J’ai regretté énormément cet acte de correction corporelle et ai fait venir sa maman pour lui faire part des mauvaises attitudes répétées de sa fille et les conditions m’ayant conduit à en arriver là. C’est en pleine séance d’entretien avec la maman, en présence de la fille elle-même et d’autres membres de l’Organisation, que je reçois la visite de la gendarmerie.

Excellence Monsieur le Président, c’est le seul acte hors règle que j’ai fait poser dans la gestion de l’Organisation, et je voudrais renouveler mon profond regret à la concernée, à ses parents et à toutes les familles qui, certainement, n’approuveront pas un tel acte. Je voudrais les rassurer que c’est indépendamment de ma volonté et je m’en excuse sérieusement et promets de rester prochainement dans les lignes déontologiques face à de pareilles situations, surtout que la Direction Exécutive prend totalement le devant de l’Organisation. Ceci me permet de prendre du recul pour me soigner.

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Par ailleurs, je voudrais vous informer qu’il est organisé une mobilisation de la fille concernée et d’autres filles membres de l’ONG pour porter plainte contre moi. La justice, sur la base des plaintes des filles, m’a parlé de viol et violences aggravées. Cette information, quoique non statuée par la justice, est fortement relayée par des médias, presses écrites et en lignes avec des accusations comme viol massif, sextape, violences sexuelles, partage de photo nue de femmes, tournage de films pornographiques, sodomie, etc.; certaines radios, chaines de télévisions et plateformes en lignes en ont fait des émissions spéciales ; des organisations de la société civile ont, elles aussi, étonnamment, accusé ma personne des faits tels que relayés par les médias, sans un pas pour découvrir ma version des faits. Hélas, cet état de choses tend à devenir une vérité communément acceptée sur ma personne : cela me traumatise énormément. Et mon état de santé s’aggrave de plus en plus.

Je voudrais préciser à Son Excellence Monsieur le Président que la fessée que la fille a subie a servi de prétexte pour monter d’autres filles à inventer des actes dont je n’ai vraiment connaissance. Des filles qui n’ont pas accepté de faire partir de ce complot ont été menacées. Il y en a qui ont désisté, par interpellation de leur conscience : elles ont en toute évidence été considérées comme complices. Il y a d’autres filles encore qui ont été contactées pour être enseignées de comment il faut formuler des plaintes contre moi : elles sont là et en font témoignage aujourd’hui. Aussi, des membres, hommes, de l’Organisation, ont-ils reçu des coups de fil de menace et de chantage pour témoigner des contre-valeurs sur moi. Pour certaines personnes, je n’ai plus droit à la liberté ; pour elles, je suis un danger pour la société et le fait de me donner la parole est un crime contre l’humanité. A chaque fois que les médias font mention de cette affaire, votre nom y est bizarrement cité.

Mais, Excellence Monsieur le Président, la vérité est-elle devenue consensuelle ? Suffit-il qu’un groupe de personnes organisé s’accorde sur des faits non réellement opérés pour en former un ensemble de vérité ?

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Tout ceci est un complot organisé dans l’unique but de porter atteinte à ma relation avec vous et jeter de l’opprobre à votre politique ; c’est pour injustement porter préjudice à la caution morale que vous nous avez accordée. Ils se servent de mon manquement en tant qu’humain mentionné plus haut pour en faire un scandale et vous l’attribuer pour salir votre politique.

Si j’ai gardé silence jusque-là, c’est justement pour des raisons de santé qui devient critique de jour en jour à cause de tout ceci et surtout parce que la justice m’a demandé le silence selon la procédure en cours. J’ai confiance que le processus se déroulera bien et que la vérité va incessamment triompher pour situer l’opinion publique. Mais, pendant ce temps, les réseaux sociaux continuent d’être pris d’assaut pour ternir mon image et mon honneur ; d’autres sources me traitent de tous les noms et vont jusqu’aux menaces de mort : je reçois plein de messages chaque jour et de partout.

Excellence Monsieur le Président, la main sur la conscience, je reconnais pouvoir commettre toutes les erreurs humainement possibles et manquer de sagesse dans la gestion de certaines situations, mais je pu vous rassurer que je n’ai posé aucun des actes dont la presse, certaines organisations de la société civile et les réseaux sociaux m’accusent. En réalité, je possède des preuves en photos, en écrits, en audios et en vidéos, contraires à toutes les accusations à mon égard.

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Notre Organisation promeut depuis 2015, et ce, chaque année, une Caravane Civique (en avril) et un Marathon de Noël (en décembre) qui rassemblent trois à quatre mille jeunes pour les sensibiliser sur le civisme, le vivre-ensemble, les valeurs de société et leur offrir des fournitures scolaires, des vivres et bourses d’études avec l’aide de nos partenaires en développement. C’est aussi l’occasion pour moi, à travers vous, de remercier tous ces partenaires qui, malgré des tentatives injustes de ces médias et organisations de la société civile de nous plomber, continuent à nous renouveler leur confiance parce que connaissant les grandes valeurs morales qui ont caractérisé notre parcours de partenariat et la qualité de nos actions pendant toutes ces années ! L’ONG CHAN MOU a reçu le prix d’appel à projet citoyen en raison de nos grands projets de civisme dont la Direction de la Formation Civique, filiale du Ministère de la Communication, est témoin ; et je ne peux, en tant que le premier responsable de cette organisation, poser des actes aussi immoraux.  Cela ne va pas honorer ma relation avec vous et les relations de CHAN MOU vis-à-vis de ses partenaires. C’est vrai qu’en tant qu’humain, j’ai des manquements, mais pas poser de tels actes.

Curieusement, les merveilleux actes que j’ai posés à travers l’ONG, la presse et des organisations de la société civile ne se sont aussi jamais mobilisées pour applaudir et les attribuer à la qualité de ma relation avec vous, aux valeurs morales, soubassement de cette relation.

Je sais que l’appareil judiciaire de notre pays va conduire cette affaire en toute neutralité, et je prends par ici pour féliciter tout le corps pour le professionnalisme dont il fait éminemment preuve depuis plusieurs années. Cependant, c’est regrettable d’entendre des médias dire que même si je suis acquitté de ces fausses accusations, ce sera non pas parce que la justice aura fait son travail, mais parce que ma relation avec le Chef de l’Etat aura joué en ma faveur. Aussi, pensent-ils, que parce que nos juges font bien leur travail, ils sont des vendus et des  corrompus ; ils condamnent la justice avant même qu’elle ne rende son verdit. Ce préjugé les amène à dire que même si la justice me déclarait innocent dans cette affaire, ce serait clairement dû à un achat de conscience. Pourquoi un tel acharnement contre ma personne juste parce que j’ai eu la chance et le privilège de connaître le Chef de l’Etat, un Homme bon, humble et épris des grandes valeurs morales ? Et pourquoi avoir un si minable jugement sur notre justice qui, pourtant, fait de très bon boulot, si ce n’est l’expression d’apatridie ? Ne pourrais-je pas avoir vraiment raison, et à justesse, parce que je suis du grand parti UNIR ? Même certains cadres du parti qui qui ont voulu me soutenir parce que connaissant ma moralité ont reçu beaucoup de critiques et sont traités de cautions perverses. Permettez que je taise ici le nom de ces éminentes personnalités. D’autres cadres ont choisi le silence pour observer.

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Cette affaire a pris une si grande ampleur à cause de mon appartenance au grand parti UNIR et à cause de ma proximité avec vous. Elle est devenue, pourrais-je dire, une affaire hautement politique puisqu’on vous attribue mes manquements. Quoiqu’il en soit, que nos magistrats, nos juges et tout l’appareil judiciaire de notre pays reçoivent ici tous les hommages dus à leur professionnalisme!

Excellence Monsieur le Président, est-ce un crime de vous connaître et d’être promoteur de votre vision dans un monde dont l’accusation mensongère est devenue le maitre mot? Aussi proche suis-je de vous, ne puis-je plus avoir raison de façon exclusivement honnête devant notre justice ?

C’est pourquoi je choisis ce canal ouvert, Excellence Monsieur le Président, pour que le monde entier sache que vous n’avez jamais cautionné la violence, l’immoralité et les contre-valeurs. Je profite pour lancer humblement un appel aux prétendues plaignantes, à tous les médias et organisations de la société civile ayant concouru à la diffamation et au grand déshonneur au cœur duquel je suis plongé, pour livrer de preuves, à leur disposition, en appui à leurs accusations. Dans le cas contraire, je porterai plainte à mon tour pour diffamation, contre tout acteur impliqué dans cette affaire.

Excellence Monsieur le Président, au-delà du recours à l’appareil judiciaire, je demande aux personnes montées pour porter plaintes contre ma personne qu’on se retrouve devant le Saint-Sacrement, pour que chaque partie déclare, en présence du Dieu Suprême, si elle dit vrai.

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J’ai des preuves des personnes qui, dans l’ombre, ont organisé ces manipulations et comment ce grand complot est monté. Je suis innocent.

Je reste ouvert et disposé, dans les limites des prescriptions médicales, à être approché par n’importe quelle personne, physique ou morale, pour d’amples échanges nécessaires.

Je voudrais terminer cette lettre en vous lançant humblement et respectueusement un appel au regard de la dégradation de ma santé pour votre accompagnement en de circonstances pareilles.

Me mettant à votre entière disposition, je vous prie d’agréer, Excellence Monsieur le Président de la République, l’assurance de ma très haute considération.

VOTRE COMPATRIOTE

AMOUSSOU Midodji,

alias PAPSON MOUTITE