Ce mardi 13 octobre, à Sbeitla dans le centre de la Tunisie, des heurts ont éclaté au cours d’une manifestation. Ils ont été engendrés par le décès d’un homme, tué pendant la destruction, par les autorités, d’un kiosque à journaux dans lequel il dormait. Le quinquagénaire a été enterré à l’aube du jour suivant.
Les autorités locales appliquaient une décision de destruction du point de vente de journaux et de tabac considéré illégal, ont indiqué des sources sécuritaires à l’AFP. Abderrazek Khachnaoui, le père du propriétaire du petit commerce, dormait dans la construction de fortune. Il est décédé lors de l’opération ont confirmé des sources sécuritaires et le fils de la victime, Oussama.
« Les agents de la municipalité ont procédé à la destruction sans vérifier s’il y avait quelqu’un à l’intérieur. Mon père (…) est mort sur le coup. Des agents de sécurité ont tiré du gaz lacrymogène sur ma famille qui avait tenté de s’approcher » du kiosque, a déclaré Oussama, le fils du défunt, à l’AFP.
Dans un communiqué, la présidence du gouvernement a apporté son soutien à la famille de la victime et annoncé l’ouverture d’une enquête. Le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, a limogé le préfet et le sous-préfet de la région, ainsi que le chef du district sécuritaire et le chef du poste de police municipale de Sbeitla, ajoute le communiqué.
Hichem Mechini a demandé au ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine, qui s’est rendu dans le chef-lieu de la région, Kasserine, d’« offrir un encadrement matériel et moral à la famille de la victime », selon la même source.
Sbeitla, située à 30 kilomètres de Kasserine, fait partie des villes de l’intérieur tunisien défavorisé où les mouvements de protestations sont récurrents pour réclamer travail et investissements.
