Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

> >

Un étudiant meurt après avoir mangé des pâtes restées plusieurs jours à l’air libre

Facebook
Twitter
WhatsApp

La triste histoire arrivée à un étudiant de 20 ans, il y a quelques années, a refait surface grâce à une vidéo postée par le Dr Bernard sur sa chaîne YouTube qui répertorie et analyse de nombreux cas médicaux insolites.

Un soir, AJ rentre chez lui après une journée de cours. Une petite faim se faisant sentir, il réchauffe au micro-ondes un plat de pâtes à la sauce tomate, qu’il avait préparé quelques jours plus tôt. Son estomac calmé, il se rend à une séance de sport mais rentre chez lui 30 min plus tard. Il souffre de maux de tête, de douleurs abdominales et de nausées.

Pour économiser du carburant, Airbus s’inspire des oiseaux migrateurs

L’étudiant de 20 ans se met alors à vomir pendant plusieurs heures et souffre de 2 épisodes de diarrhée liquide. Il ne prend aucun médicament et pense qu’il s’agit d’une intoxication alimentaire qui va finir par passer toute seule. Il ne boit que de l’eau et finit par s’endormir à minuit. Le lendemain matin, à 11 heures, ses parents s’inquiètent de ne pas le voir réveillé pour aller en cours. C’est en entrant dans sa chambre qu’ils découvrent leur fils décédé. D’après l’autopsie, l’heure de sa mort remonte à 4 heures du matin, c’est-à-dire à peu près 10 heures après son dernier repas (le bol de pâtes).

Choqués par la mort soudaine de leur enfant, les parents devront attendre 5 jours pour qu’une autopsie soit réalisée sur AJ. D’après le rapport médical qui a été publié dans la revue scientifique USJournal of clinical microbiology, les médecins décèlent alors la présence de bacillus cereus (B.cereus) dans le corps du jeune homme. Une bactérie responsable de toxi-infections caractérisées par des symptômes diarrhéiques et d’intoxications.

On la trouve généralement dans la terre, l’eau et les végétaux mais certains aliments, notamment ceux riches en amidon, peuvent également être contaminés. Le taux de toxines dégagé par la bactérie était si élevé chez l’étudiant qu’il a entraîné une insuffisance hépatique qui lui a été fatale. Les restes de son dernier repas sont alors envoyés en laboratoire pour être analysés. Les résultats confirment la contamination des spaghetti par « un nombre important de B.Cereus ». En revanche, aucune trace de la bactérie n’a été relevée dans la sauce tomate.

France : Mort tragique d’un étudiant togolais à Strasbourg

Mais comment les bacillus cereus ont-elles pu se développer dans le plat de pâtes de l’étudiant ? Selon le ministère de l’agriculture et de l’alimentation « elle peuvent, en cas de mauvaises conditions extérieures pour elles, se compacter en des sortes de billes appelées spores. Ces spores sont très résistantes à la chaleur (jusqu’à environ 120°C). Lors d’un refroidissement après cuisson, ces spores peuvent germer et produire des toxines. Dans le cas d’un refroidissement lent ou d’un maintien au chaud, une re-cuisson peut se révéler inutile pour détruire la toxine émétisante très résistante à la chaleur ».

Et c’est fort probablement ce qui s’est produit dans le cas du jeune étudiant bruxellois. D’après le Dr Bernard, l’étudiant avait pris l’habitude de préparer des plats pour la semaine dès le dimanche. Il n’était pas rare qu’il oublie de les conserver dans le réfrigérateur. Il lui arrivait souvent de laisser trainer les bols hermétiques remplis de nourriture sur le plan de travail de la cuisine pendant plusieurs jours. Et le bol incriminé aurait justement fait quelques allers-retours frigo-extérieur avant d’être réchauffé au micro-ondes. Les conditions idéales pour que les bactéries se développent.

Avec maxisciences.com