Le président Joe Biden a accusé la Russie d’avoir perpétré un “génocide”, affirmant que Vladimir Poutine tentait “d’effacer l’idée même d’être Ukrainien”.
“Oui, j’ai appelé cela un génocide”, a-t-il déclaré mardi aux journalistes dans l’Iowa, alors qu’il doublait cette accusation alors qu’il montait à bord d’Air Force One pour retourner à Washington, car il a déclaré qu’il “laisserait les avocats décider”.
Il a ajouté : “Il est devenu de plus en plus clair que Poutine essaie simplement d’éliminer l’idée même d’être Ukrainien.”
L’admission intervient alors que la Maison Blanche débat de l’ampleur de son implication dans l’enquête sur les atrocités russes par la Cour pénale internationale de La Haye.
L’équipe Biden veut voir Poutine et ses chefs militaires tenus responsables des horreurs de la guerre et beaucoup pensent que le tribunal mis en place pour poursuivre les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et le génocide est capable d’obtenir justice.
Cependant, le président français Emmanuel Macron a refusé mercredi de répéter l’accusation de génocide de Biden, avertissant que des escalades verbales n’aideraient pas à mettre fin à la guerre.
S’adressant à la télévision France 2 alors qu’il accélère sa campagne de réélection contre la dirigeante d’extrême droite Marine Le Pen, Macron a déclaré que les dirigeants devraient faire attention au langage.
“Je dirais que la Russie a déclenché unilatéralement la guerre la plus brutale, qu’il est maintenant établi que des crimes de guerre ont été commis par l’armée russe et qu’il faut maintenant trouver les responsables et les traduire en justice”, a déclaré Macron.
“C’est de la folie ce qui se passe, c’est incroyablement brutal. Mais en même temps, je regarde les faits et je veux essayer autant que possible de continuer à pouvoir arrêter cette guerre et reconstruire la paix. Je ne suis pas sûr que les escalades verbales servent cette cause”, a-t-il ajouté.
Les commentaires de Biden ont suscité les éloges du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui avait encouragé les dirigeants occidentaux à utiliser le terme pour décrire l’invasion de son pays par la Russie.
