En Zambie, trois personnes sont suspectées d’avoir assassiné trois Chinois en pleine pandémie de coronavirus. Ils auraient traîné les corps dans une usine qu’ils ont ensuite incendiée, selon BBC.
Les excuses de Facebook après une traduction vulgaire du nom du président chinois
La porte-parole de la police, Esther Katongo, a rapporté au radiodiffuseur public ZNBC qu’un des suspects avait fui vers la ville de Ndola, à quelque 310 km au nord de Lusaka.
Ce sont “des actes de violence épouvantables et vicieux”, a déclaré l’ambassade chinoise en Zambie.
Une enquête complète sera menée, selon le ministre de l’Intérieur Stephen Kampyongo, sur ce crime “barbare” qui a eu lieu dimanche dans l’usine de vêtements Blue Star, propriété de ressortissants Chinois, située dans la banlieue de Makeni.
D’après le média, ces meurtres, interviennent dans le cadre d’une répression controversée dans la capitale, contre les entreprises chinoises accusées de discrimination à l’égard des Zambiens.
Des informations rapportées par Kennedy Gondwe de la BBC à Lusaka, indiquent que des directeurs d’usine chinois auraient forcé des employés à dormir au travail pour arrêter la propagation du coronavirus.
Ces dernières semaines, suite à des plaintes de discriminations, des entreprises appartenant à des Chinois, notamment des salons de coiffure et des restaurants ont été fermés par Miles Sampa, le maire de Lusaka, qui n’a d’ailleurs pas fait de commentaires sur ces assassinats. Des vidéos de ses raids impromptus dans des usines où les travailleurs seraient maltraités ont été publiées sur Facebook.
Sur l’une d’elles, on peut le voir confrontant les directeurs chinois d’une usine de montage de camions à leur politique de rétention des travailleurs et leur ordonnant de permettre aux travailleurs zambiens de rentrer chez eux.
Bien qu’il se soit heurté au gouvernement à propos de son opération contre les entreprises chinoises, le maire a accusé ses collègues de ne pas prendre au sérieux les rapports sur la discrimination contre les Zambiens.
Pour le site d’information chinois Global Times, géré par l’État, l’attaque de dimanche a probablement été provoquée par des Zambiens qui ont mal compris les bonnes intentions de certaines entreprises chinoises qui ont récemment interdit aux employés de rentrer chez eux après leur travail en réponse à la crise du coronavirus.
“Cela est interprété par les locaux comme une privation de leur liberté”, a déclaré un Chinois vivant en Zambie, cité par le média.
“C’est quelque chose de regrettable… c’est l’anarchie et ce gouvernement ne tolérera pas l’anarchie”, a déclaré mardi le ministre zambien des affaires étrangères Joseph Malanji, cherchant à rassurer les investisseurs étrangers en leur disant qu’ils sont les bienvenus dans ce pays d’Afrique australe.
