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Zimbabwe : quel avenir pour les employés du feu président Robert Mugabe ?

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À l’instar de beaucoup de Zimbabwéens, des employés des exploitations agricoles de Robert Mugabe se disent anxieux suite à la mort de leur ancien président et patron. Non sans se demander s’ils seront toujours « bien » traités.

Mais pour des employés des fermes du « Vieux lion », situées au nord de Harare et acquises lors de la réforme agraire de 2000, d’après des observateurs, La question fondamentale est celle inhérente à leur traitement après.

Une interrogation qui semble proportionnelle au traitement auquel ils avaient droit du vivant de Robert Mugabe poussé à la démission par l’armée et son propre parti en novembre 2017 après un règne sans partage de plus de 29 ans (décembre 1987-novembre 2017).

« Nous ne l’avons jamais rencontré (Mugabe), mais il s’est bien occupé de nous », se souvient, Monica Tamanikwa, une travailleuse d’une des exploitations de Mugabe citée par Associated Press.

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« Contrairement aux travailleurs d’autres exploitations agricoles, nous étions toujours payés à temps et en liquide. Et lorsque nous manquions de nourriture, nous allions simplement à la ferme pour demander et on nous donnait à manger », ajoute-t-elle.

Entre craintes et interrogations

Et dans un pays où le chômage frôle les 90 % de la population active depuis des décennies, Mme Tamanikwa n’est pas la seule à devoir une fière chandelle à Mugabe. « Je réussis à envoyer mes enfants à l‘école parce que nous sommes toujours payés à temps », reconnaît Eremiah Muyepa, un ouvrier agricole âgé de 30 ans et père de trois enfants.

Mais l’avenir étant fait d’incertitudes, une grosse interrogation taraude déjà les esprits. « Nous ne savons pas si Mme Mugabe poursuivra ou si elle nous abandonnera. Je me demande si la femme de Mugabe aura un bon cœur comme le défunt », se demande encore M. Muyepa.

Au Zimbabwe comme à l’extérieur, Grace Mugabe est aussi bien adulée que brocardée pour sa personnalité un peu « controversée ». Beaucoup d’observateurs se souviennent en effet des actes comme l’agression présumée d’une mannequin en 2017 à Johannesburg. Y compris ses propos jugés parfois virulents et son « comportement dépensier ».

Source : africanews.com