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Tour cycliste du Togo

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Tour cycliste du Togo : Une compétition pour les étrangers ?

Pour cette année 2013, le Tour cycliste du Togo est à sa 22ème édition. Du 14 au 21 avril, huit équipes de 69 coureurs prennent le départ sur une distance totale de 1511km en dix étapes. Mais l’inquiétude demeure quant à la capacité des cyclistes togolais à arborer le maillot jaune au terme de la course.

La caravane de la 22ème édition du Tour cycliste international du Togo s’ébranle le dimanche 14 avril. Les cyclistes venus du Burkina Faso, du Bénin, du Ghana, de la Côte d’Ivoire, du Nigeria, de la France et bien sûr du Togo, vont rivaliser sur une distance de 1511km en dix étapes. La ville d’Aného qui n’a plus connu le passage de ce tour depuis dix ans, offre son cadre aux coureurs.

Le Tour 2013 « sera la plus riche édition qu’on aura cette année de par les innovations apportées », a laissé entendre Anani Assiongbon, le président de la Fédération Togolaise de cyclisme (FTC). Une omerta entoure néanmoins le budget de l’organisation.

Le promoteur du Tour, Francis Ducreux, trouve que « le président de la Fédération togolaise de cyclisme a fait un travail extraordinaire parce que le cyclisme est différent du football. On peut payer un ballon de 50 mille et le jouer. Mais le cyclisme est un sport généreux qui a besoin du matériel et de l’effort de l’athlète ». Il a par ailleurs fait un clin d’œil aux sponsors qui mettent à leur « disposition les produits au cours de cette course ».

En somme, tout est fin prêt pour que le Tour cycliste du Togo s’ébranle le dimanche 14 avril. Mais la question pertinente que beaucoup se posent est relative à la place des coureurs togolais dans cette nième   édition. En effet, depuis toujours, les meilleurs éléments du Togo, Raouf Akanga, Koffi Toublou, Ismaël Ouro-Akpo etc souffrent du manque de matériels et de motivation.

A la veille des compétitions, les cyclistes togolais sont sollicités pour des entraînements de quelques semaines pour ne pas dire quelques jours, puis les responsables de la FTC concluent qu’ils sont prêts pour affronter leurs adversaires burkinabés, français et autres, qui, eux, non seulement sont rompus à la tâche, mais disposent des moyens matériels et financiers adéquats.

Les coureurs togolais s’en plaignent, mais leur colère ne trouve jamais d’écho favorable. Les cyclistes togolais servent tout simplement de cobaye à la FTC et au promoteur, pestent des observateurs. Mais voilà, en dépit du manque de moyens et de matériels, on leur assigne des objectifs à atteindre.

Anani Assiongbon après être reconduit à la tête de la FTC tout récemment, a déclaré qu’il mettra plutôt l’accent sur le cyclisme féminin au cours de son nouveau mandat parce que les hommes déçoivent. Mais tout cela n’est resté qu’un vœu pieux. Pour cette 22ème édition, tout montre encore que les Togolais feront de la figuration, à moins d’un miracle. Ce qui fait dire à un amoureux de ce sport que le Tour cycliste du Togo est une compétition pour les étrangers.

Togoportail