Début septembre, le chanteur a déjà été entendu après les accusations d’une masseuse en Corse. Cette fois, deux autres femmes dénoncent des propos et des gestes déplacés. Des faits qui pourraient être prescrits.
L’enquête pour «harcèlement et exhibition sexuels» visant Patrick Bruel s’épaissit de deux nouveaux témoignages. Ouverte le 13 août après qu’une jeune esthéticienne a accusé le chanteur de gestes déplacés lors d’une séance de massage dans un hôtel près d’Ajaccio, l’enquête est aujourd’hui menée par les gendarmes locaux. Deux nouvelles victimes présumées ont envoyé une lettre au parquet d’Ajaccio, a révélé Le Parisien lundi 23 septembre.
Lire aussi : L’histoire glaçante de ces prêtres pédophiles qui s’échangeaient des enfants
La première femme déclare avoir rencontré Patrick Bruel en septembre 2008 dans un hôtel de Cannes (Alpes-Maritimes), où elle travaillait comme masseuse. Selon le quotidien, le chanteur aurait refusé d’enfiler un sous-vêtement jetable, et aurait réclamé une caresse sexuelle « avec les mains », disant qu’il obtenait régulièrement de telles faveurs dans les hôtels marocains.
Devant le refus de la jeune femme, le chanteur aurait alors sous-entendu être en mesure d’influer sur sa carrière, connaissant bien son patron. Toujours selon Le Parisien, Patrick Bruel aurait alors tenté de passer ses bras autour de sa taille, mais l‘employée l’aurait repoussé. Cette dernière n’aurait pas porté plainte à l’époque par crainte de perdre son emploi, mais elle aurait été profondément choquée par l’attitude de la star qui, selon elle, a porté « atteinte à sa dignité », raconte le quotidien.
La seconde accusatrice a, selon nos confrères, accompagné son courrier d’une plainte au parquet d’Ajaccio. Vivant aux îles Baléares (Espagne), elle dénonce des faits qui auraient eu lieu en 2011 à l’hôtel de luxe Eden Rock de Saint-Barthélemy, dans les Caraïbes. Elle était alors âgée de 25 ans. Lors d’un soin dans la chambre de l’acteur, il aurait, là encore, refusé de porter une serviette, et plongé la pièce dans la pénombre.
Lire aussi : The Best : voici ce qu’a fait Cristiano Ronaldo pendant la cérémonie
L’employée raconte qu’il aurait réclamé une fellation, et collé son sexe en érection sur elle en lui maintenant les mains. Elle aurait refusé catégoriquement. Intimidée par la renommée de l’artiste, elle aurait accepté de revenir le lendemain pour une séance qui se serait déroulée sans accrocs.
Ces deux témoignages, anciens de huit et onze ans, pourraient être couverts par la prescription. Mais ils seront utiles pour évaluer la crédibilité des faits présumés en Corse, pour lesquels il n’y a pas de témoin. Ces deux récits ressemblent en plusieurs points à celui de l’esthéticienne d’Ajaccio. Contacté par Le Parisien, le procureur de la République d’Ajaccio n’a pas souhaité faire de commentaire.
De leur côté, les avocats de Patrick Bruel, Maîtres Karine Bourdié et Hervé Temime, ont déclaré au quotidien ne pas avoir «eu connaissance du contenu de ces témoignages et notre client n’a pas été interrogé sur ces allégations. En tout état de cause, ce qui est évoqué ne correspond absolument pas à la réalité, ni aux principes ni au comportement de notre client. L’enquête judiciaire permettra de le démontrer ».
Entendu par les gendarmes le 8 septembre dernier, Patrick Bruel a démenti tout comportement répréhensible. « Je ne suis attiré que par les femmes qui ont du désir pour moi», a-t-il affirmé lors de son audition selon des propos rapportés par Le Parisien. « Tu es sérieuse. Tant mieux, le sexe avant un concert n’est pas préconisé : j’aurais mal chanté », aurait-il dit devant le refus de la jeune femme. Selon nos confrères, les gendarmes lui auraient demandé s’il se trouvait en érection, comme le soutient la victime présumée. « Non, je ne le crois pas », aurait répondu le chanteur en bien mauvaise posture.
Avec Le Figaro