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Et si l’activation d’un gène pouvait prévenir le diabète?

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Le diabète de type 2 représente 90 % des cas de diabète dans le monde, qui touche 2,5 millions de Canadiens par an, pour un coût annuel de 15 milliards de dollars. Il s’agit d’un état de santé grave qui rend les cellules du corps incapables d’absorber le sucre correctement. Dr Alexey Pshezhetsky, du Centre de recherche du CHU Sainte-Justine affilié à l’Université de Montréal, a découvert que l’absence d’une certaine protéine expliquerait en partie la résistance à l’insuline chez les personnes atteintes de diabète de type 2, dont le rôle n’avait encore jamais été associé au diabète. Cette percée pourrait contribuer à prévenir cette maladie.

“Nous avons découvert que Neu1, une protéine surnommée ainsi d’après son nom “neuraminidase 1″, a pour rôle d’activer ou de désactiver l’absorption du glucose par les cellules du corps, en régulant l’acide sialique qui se forme à la surface des cellules”, explique Dr Pshezhetsky.

“Nous essayons maintenant de trouver un moyen de rétablir les niveaux de Neu1 et sa fonction dans le diabète. Si nous parvenons à éliminer les résidus d’acide sialique de la surface des cellules, les récepteurs de l’insuline seront forcés à absorber le glucose adéquatement. Cela pourrait donner aux médecins la possibilité de réduire le recours au traitements à l’insuline et contribuer à réduire l’épidémie de diabète”, précise Dr Pshezhetsky.

Les résultats de son étude réalisée sur les cellules et la souris ont été publiés ce mois-ci dans la revue scientifique Diabetes. Lui et son équipe en sont maintenant à répliquer l’étude auprès de patients diabétiques.

Bien que le premier traitement du diabète de type 2 consiste en un régime alimentaire approprié, de l’exercice et l’arrêt du tabagisme, les médecins tentent de restaurer chez leurs patients des niveaux d’insuline normaux en leur prescrivant un traitement à l’insuline lorsque ces mesures échouent. Le nombre de cas diagnostiqués dans le monde continue de croître très rapidement. Selon les Centers for Disease Control des États-Unis, le nombre de cas dans ce pays ont augmenté de 82 % en moyenne entre 1995 et 2010. Dans l’État d’Oklahoma, le nombre a progressé de 226 %. La maladie représente 90 % des cas de diabète dans le monde, pour une prévalence qui croît parallèlement à l’épidémie d’obésité. On tient l’obésité pour origine de cette maladie, qui peut à son tour conduire à une maladie cardiaque, des accidents vasculaires cérébraux, voire à l’amputation d’un membre en cas de mauvaise circulation.

Source: Techno sciences