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Royaume-Uni : Boris Johnson reste Premier ministre, pour l’instant

Crédit Photo : 7sur7

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Sur les 359 députés conservateurs ayant voté, 211 ont accordé leur confiance à Boris Johnson. Le Premier ministre est donc désormais protégé pour un an de toute nouvelle motion de défiance au sein de son parti. “Le vote de ce soir offre une occasion de mettre fin à des mois de spéculation et de permettre au gouvernement de tirer un trait et de passer à autre chose en répondant aux priorités de la population”, avait réagi le porte-parole de “BoJo” dans un communiqué plus tôt dans la journée.

Si Boris Johnson avait perdu le vote, une élection interne aurait été lancée pour désigner un nouveau leader du parti, qui serait alors devenu Premier ministre à sa place. Mais “l’occasion en or” qu’il a saisie ce soir de rester leader de son parti et donc chef du gouvernement ne signifie pas que son autorité n’en ressortira pas fragilisée.

Boris Johnson avait rencontré les derniers députés conservateurs nécessaires, à huis clos au Parlement, pour arracher les 180 voix nécessaires à son maintien au pouvoir ce soir. Selon une source au sein du parti, il leur a fait miroiter des baisses d’impôts et a demandé aux élus de se pencher sur des préoccupations des électeurs plutôt que des querelles internes. “On m’a déjà jugé fini à de nombreuses reprises. Je peux reconstruire la confiance”, avait assuré l’indéboulonnable ex-maire de Londres.

Plus de 100 élus avaient en effet affirmé leur soutien et ses ministres les plus loyaux avaient passé la journée à le défendre à la télévision. Mais le chef des conservateurs en Écosse, Douglas Ross, avait annoncé qu’il voterait contre lui, invoquant la “colère” du public concernant les violations des règles anti-Covid. Il suivait ainsi l’ancien ministre Jeremy Hunt, considéré comme possible successeur. Et le résultat du vote montre qu’ils sont loin d’être les seuls à être excédés par BoJo.

Selon un sondage publié lundi par Opinium, 59 % des Britanniques voulaient d’ailleurs que les conservateurs évincent leur leader ce soir.

Depuis la publication du rapport administratif sur le “Partygate” (ces fêtes arrosées à Downing Street en plein confinement) fin mai, les appels à la démission ont été lancés au compte-gouttes. Par ailleurs, le député John Penrose, chargé de la lutte anticorruption auprès de Boris Johnson, a démissionné, et invité le Premier ministre à faire de même, estimant qu’il avait enfreint le code ministériel.

Theresa May avant lui

Malgré la victoire de ce lundi, les problèmes de Boris Johnson sont loin d’être balayés. Et son cas en rappelle un autre, fin 2018, quand Theresa May avait survécu à une motion de défiance… avant de démissionner quelques mois plus tard, trop affaiblie.

Une autre enquête sur le “partygate” est en outre prévue, celle-ci parlementaire. Si cette dernière conclut que Boris Johnson a trompé la Chambre des Communes en affirmant ne pas avoir enfreint les règles, il est censé démissionner. Et dans l’ombre, quelque 148 frondeurs de son propre parti souhaitent toujours l’évincer et feront tout pour le paralyser…

Avec 7sur7