Le sujet est sur toutes les lèvres, depuis le décès brutal de l’ex-Premier ministre ivoirien et candidat du Rhdp, Amadou Gon Coulibaly le 8 juillet dernier. Ce mercredi 29 juillet à l’hôtel Ivoire d’Abidjan, le président Alassane Ouattara doit donner sa réponse au cours du conseil politique de la coalition au pouvoir, le Rhdp.
Pour les ténors du parti, la candidature d’ADO va dans l’intérêt supérieur de la Nation. Adama Bictogo, Directeur exécutif du parti et Hamed Bakayoko, Premier ministre par intérim, ont été clairs ces derniers jours. Le président sortant est la seule personnalité qui peut assurer au parti la victoire le 31 octobre 2020.
Le dilemme du président Ouattara
Si Alassane Ouattara refuse d’être candidat, il aura tourné le dos aux membres de son parti qui se sont mobilisés pour cette nouvelle candidature. Une telle décision l’obligera à désigner son successeur qui ne fera pas forcément l’unanimité au sein de la coalition. Et si son refus d’être candidat causait la défaite du Rhdp à la présidentielle de 2020, le président ivoirien s’en voudrait énormément.
D’un autre côté, si le chef de l’Etat accepte d’être le candidat, il y a un risque de contestation populaire. L’opposition ivoirienne avait prévenu le vendredi 23 juillet dernier qu’elle n’acceptera pas un 3e mandat d’Alassane Ouattara. Etre candidat pour ADO signifie surtout se dédire de son annonce, en mars dernier devant le parlement ivoirien à Yamoussoukro, qu’il ne briguerait pas un 3e mandat. Il pourrait ainsi perdre sa crédibilité auprès de la communauté internationale.
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La décision du président sortant pourrait avoir des conséquences inédites sur l’histoire sociopolitique de la Côte d’Ivoire.
