Ce samedi 18 mai 2019, l’ex-président de l’Assemblée nationale n’a pas voulu voiler les sentiments qui l’animent en ce moment. Face aux populations de Katiola, où il a animé le dernier meeting de sa tournée dans le Hambol, l’ancien Premier ministre ivoirien s’est lâché, et sans retenue.
Il a avoué ses regrets. Celui d’avoir couru le risque de sa vie pour l’avènement du pouvoir en place. Celui du président de la République actuel, Alassane Ouattara. Il s’en veut d’avoir mené son combat d’hier pour qu’Alassane devienne président. Il s’en mord publiquement les doigts et traduit ses regrets.
« Je demande pardon à toute la nation, je veux qu’il y ait la réconciliation et la paix. Oui, pardon à tout le monde, parce que j’ai honte. Je ne savais pas que le combat que nous menions, c’était pour venir au pouvoir et faire ce que nous sommes en train de faire. J’ai vraiment honte alors pardon à tous ».
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L’ancien chef de l’ex-rébellion ivoirienne va même plus loin pour exprimer son mea culpa à l’ex-président de la République qu’il a combattu, alors que, quatre années durant, il en était le Premier ministre.
« Gbagbo m’avait prévenu, mais je n’ai pas écouté ses conseils. Il doit se dire là-bas : ‘’j’ai parlé au petit, je lui ai donné des conseils, mais il n’a pas écouté’’. En tout cas, c’est bien fait pour moi. Ça m’apprendra. Ce sont ceux pour qui je me suis battu qui se moquent de moi aujourd’hui », se lamente Guillaume Soro, qui mentionne une sorte d’ingratitude des dirigeants actuels à son égard.
Avec Linfodrome