Des millions de jeunes se trouvent en situation d’isolement. D’après plusieurs études, cette solitude aurait des répercussions sur le corps et l’esprit.
Une explosion de cas due à la crise sanitaire qui réduit sévèrement les déplacements et les interactions sociales. Découvrons 8 effets de la solitude sur le cerveau et le corps.
- Deux fois plus de risques d’avoir Alzheimer
La solitude peut affecter certaines parties du cerveau dédiées à la connaissance et à la mémoire. Il en résulte un risque accru de développer des formes de démence chez les personnes âgées, comme la maladie d’Alzheimer.
En effet, le manque d’interaction sociale multiplierait par deux le risque de souffrir de cette maladie chez les seniors.
- Troubles anxieux et dépressions
Se sentir seul pèse naturellement sur le moral et favorise l’apparition de troubles anxieux, voire de dépressions. Si c’est particulièrement vrai chez les seniors, les plus jeunes ne sont pas épargnés. Le risque de souffrir d’anxiété de 10 % chez les jeunes adultes, et de 12 % pour une dépression. L’isolement engendré par les confinements dû au Covid 19 ont fait doubler les taux d’anxiété chez les populations.
- Un affaiblissement des défenses immunitaires
Votre moral n’est pas le seul à pâtir de la solitude. Le manque d’interactions sociales entraînerait aussi un affaiblissement du système immunitaire. On apprend notamment que l’isolement conduit à une diminution de certains gènes jouant un rôle dans la réponse antivirale de l’organisme. Le corps se retrouve moins protégé contre les bactéries et les virus, entraînant une hausse des inflammations, une baisse des défenses immunitaires, et même un risque de mortalité prématurée de 14 %.
- 43 % de chances en plus d’avoir une crise cardiaque
Des chercheurs de l’Université de Londres et de Helsinki estiment que « l’isolement social et le sentiment de solitude sont associés à un risque plus élevé d’infarctus graves du myocarde ou d’accidents vasculaires cérébraux ». Leur étude s’est basée sur les données de 480 000 personnes adultes vivant au Royaume-Uni. En chiffres, l’isolement social serait associé à un risque accru de 43 % d’avoir une crise cardiaque et de 39 % d’avoir un accident vasculaire cérébral.
- Les troubles du sommeil
Particulièrement, chez les jeunes, l’absence d’interactions sociales a une incidence sur la qualité du sommeil. Difficultés à s’endormir, insomnies, réveils en sursaut, angoisses, etc. Les jeunes âgés de 18 et 19 ans souffrant de solitude seraient 24 % plus susceptibles d’avoir des troubles du sommeil par rapport aux autres. On peut expliquer ces difficultés par l’angoisse générée par le manque d’interaction avec d’autres personnes.
- Elle fait grossir notre cerveau
Les personnes qui souffrent de la solitude ont un cerveau plus gros que la moyenne. Ou du moins, une substance grise plus volumineuse. Selon certaines recherches, le cerveau des personnes seules présente plusieurs différences, notamment dans le « réseau cérébral par défaut ». Ce dernier entre en action lorsqu’on se remémore notre passé, qu’on pense au présent ou qu’on imagine l’avenir. Chez les personnes seules ou isolées, les connexions y sont plus intenses et la substance grise plus dense, d’où un cerveau plus gros.
- Elle développe notre créativité
La solitude nous pousserait à devenir plus créatifs à notre insu. En gros, l’absence de socialisation nous fait imaginer des interactions fictives avec autrui parce qu’on est tout seul. Une personne solitaire a naturellement plus d’imagination, car son temps d’introspection est plus long que celui d’une personne qui rencontre et échange avec d’autres individus au quotidien. La solitude développe donc l’imagination et la créativité.
- La solitude permet au cerveau de se ressourcer
Fort heureusement, la solitude n’a pas que des effets néfastes sur la santé. Quand elle est désirée par une personne, elle permet au cerveau de se reposer en le coupant des distractions sociales causées par les individus qui nous entourent. Cette “errance de l’esprit” a plusieurs bons côtés. Se réfugier dans nos pensées renforce aussi notre capacité de concentration sur le long terme et la perception qu’on a de soi-même et des autres.
Avec BBC.