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À Abidjan, Emmanuel Macron demande à nouveau la «clarté politique» au G5 Sahel

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Emmanuel Macron persiste et signe. Pas question pour lui de rester sans réagir face à la montée du sentiment anti-Barkhane dans plusieurs pays du Sahel. Le chef de l’État salue les récents propos du président nigérien Mahamadou Issoufou en faveur de « plus de Barkhane » et dit attendre la même clarté « de la part de tous les dirigeants » de la région.

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« La même clarté et le même engagement. Je ne peux pas demander à nos soldats de prendre des risques pour lutter contre le terrorisme et la sécurité de pays et de l’autre côté d’avoir des opinions publiques de ces mêmes pays qui croient à des contre-vérités auxquelles on leur laisse croire. »

Un message adressé en particulier aux dirigeants politiques du Mali et du Burkina Faso, accusés d’alimenter parfois le sentiment anti-français. Un message en forme d’avertissement. Car pour Paris, il ne peut y avoir d’efficacité militaire pour Barkhane sans une clarification politique en amont. « D’un point de vue stratégique, l’opération Barkhane est pleinement justifiée. Mais je considère qu’aujourd’hui, les conditions politiques ne sont plus partout pleinement remplies. Moi je suis clair sur les intentions de la France et de notre présence mais je vous le dis aussi avec autant de franchise. Si cette clarté politique n’est pas établie, la France dans certains pays y tirera toutes les conséquences. »

Au cours de la même conférence de presse, le président ivoirien Alassane Ouattara, a tenu à rappeler avoir lui-même appelé le président Hollande en 2013 pour solliciter l’intervention de la France au Mali, au titre à  l’époque, de ses fonctions de président en exercice de la Cédéao. Évoquant le ressentiment anti-français, Emmanuel Macron a tenté d’expliquer comment il prospérait sous les « oripeaux du néo-colonialisme » et il a réitéré ses critiques à l’encontre du colonialisme.

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« Parfois les jeunes reprochent à la France des troubles, des difficultés qu’ils ont pu vivre auxquelles la France ne peut rien. Alors, je sais, on (la France) est parfois la cible toute désignée, c’est plus simple (…) Quand c’est difficile, on dit “c’est la France” », a poursuivi le chef de l’État.

Avec RFI