Reckya Madougou est à cran.
L’ex-ministre de la microfinance puis de la Justice de Boni Yayi est fâchée après des écrits selon lesquels elle quémanderait le poste de vice-président dans le cadre de la présidentielle 2021 au Bénin. Selon les écrits, la conseillère spéciale du président togolais, Faure Gnassingbé, bousculerait les portes du régime de Patrice Talon pour se frayer un boulevard qui devra l’amener droit dans le douillet fauteuil de la vice-présidence. Mais, toujours d’après les écrits, elle se serait fait brutalement fermer la porte au nez dans l’un des partis pro-Talon.
« Je ne me laisserai plus diffamer sans réagir », a réagi Reckya Madougou. Selon l’ex-ministre béninoise, il s’agit de « mensonges grotesques » qu’elle ne peut pas laisser trainer. « Contrairement aux inepties mentionnées, il ne m’est jamais arrivé de ma vie de »quémander », pas même »de solliciter » un poste pour assumer une fonction auprès d’un quelconque chef d’Etat, ni au Bénin, ni ailleurs », a écrit Reckya Madougou sur sa page Facebook.

« Celui même auprès de qui on prétend que j’ai « quémandé » un poste dit de moi dans un humour bon teint que je suis orgueilleuse parce que je ne demande jamais rien. Lorsqu’une personnalité à qui nombre de politiciens tendent la main vous trouve orgueilleuse, c’est le témoignage élégant de votre insoumission », a poursuivi l’ex-ministre du Bénin. La conseillère spéciale du président togolais apprend qu’il lui est déjà plutôt arrivé dans son parcours de refuser des propositions qui ne lui convenaient pas.
Reckya Madougou estime que l’auteur des écrits serait en « mission pour ceux que mon indépendance d’esprit dérangera toujours ». Pour l’ex-ministre de Boni Yayi, il s’agit là d’un « mépris de son honneur » et elle n’entend pas se laisser faire. « J’ai donc décidé de porter plainte », a indiqué Reckya Madougou qui informe qu’elle ne demandera pas cette fois-ci, le franc symbolique.
Avec Banouto