AES : ce pays attire le regard de la Russie pour la construction d’une centrale nucléaire de 2000 MW

AES Russie centrale nucléaire Niger

Crédits photo : PIXABAY / distelAPPArath

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Le Niger, membre de l’AES, mise sur l’atome et l’a bien fait comprendre à la Russie avec son intention d’installer une centrale nucléaire de 2000 MW sur son territoire.

Ainsi, le Niger a officialisé fin septembre à Moscou son projet de centrale nucléaire de 2000 mégawatts, construite avec l’aide de la Fédération de Russie. L’annonce intervient lors du Forum Atomique Mondial, devant Vladimir Poutine.

Le Commissaire-colonel Abarchi Ousmane a détaillé le 25 septembre. Deux réacteurs de 1000 mégawatts chacun sortiront de terre si le projet aboutit.

Le ministre des Mines dirigeait une délégation de poids : la ministre de l’Énergie, la présidente de l’Autorité nigérienne de l’énergie atomique (HANEA) et le directeur général de la Somaïr l’accompagnaient.

Le nucléaire au Niger : un paradoxe

Il faut savoir que le Niger produit de l’uranium, mais manque d’électricité.

Le pays extrait environ 5% de l’uranium mondial selon les statistiques récentes, avec des réserves estimées à plus de 174 000 tonnes. Pourtant, Orano prévoyait de produire à seulement 40% de ses capacités en 2024 selon son directeur général Nicolas Maes.

Ce contraste révèle un paradoxe saisissant. Deux tiers des Nigériens vivent sans électricité selon les données de la Banque mondiale.

Le taux d’électrification stagne autour de 20%, l’un des plus faibles du continent africain.

La centrale nucléaire pourrait inverser cette tendance. « Le Niger s’engage à exploiter ses gisements avec des technologies de pointe », précise le communiqué officiel du ministère des Mines.

La nouvelle coopération avec Rosatom remplace progressivement l’influence française dans le secteur uranifère nigérien.

Avec la centrale nucléaire au Niger, membre de l’AES, la Russie avance en Afrique

Avec ce nouveau projet, la Russie s’implante un peu plus sur le continent. Pour rappel, le pays du Sahel n’est pas le premier à miser sur l’expertise russe.

En ce sens, l’Égypte construit déjà sa centrale d’El Dabaa avec Rosatom. L’Éthiopie a signé des accords similaires.

Le Mali a paraphé des conventions de coopération nucléaire en juillet dernier avec l’entreprise publique russe.

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