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Afrique du Sud : l’unique mandat d’arrêt contre Nelson Mandela mis aux enchères

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Une reproduction numérique sous forme “NFT” de l’unique mandat d’arrêt contre le héros de la lutte anti-apartheid, Nelson Mandela, retrouvé et conservé dans des archives, sera vendue aux enchères samedi au Cap, a annoncé l’entreprise sud-africaine Momint.

“Une version numérique du mandat d’arrêt original de 1961 contre Nelson Mandela a été spécialement conçue et sera mise en vente 61 ans après son émission”, a déclaré ce mercredi 23 mars dans un communiqué la jeune plateforme de ventes aux enchères en ligne.

Les NFT ou jetons non fongibles, sont des certificats d’authenticité et de propriété basés sur la technologie “blockchain”, un système réputé inviolable qui authentifie aussi les transactions de cryptomonnaies.

Le premier président noir sud-africain est arrêté le 5 août 1962, dans l’Est du pays. Clandestin, il mène la lutte armée du Congrès national africain (ANC).

Le document original, aujourd’hui jauni et aux bords rongés, est rédigé en anglais et en afrikaans, langue coloniale dérivée du néerlandais. Il est conservé dans les archives de la ferme de Liliesleaf à Johannesburg, qui recevra le produit de la vente.

Ce lieu de la lutte anti-apartheid transformé en musée et où Nelson Mandela a vécu clandestinement, se déguisant en jardinier ou en chauffeur, a fermé ses portes en septembre 2021 en raison de difficultés financières.

Techniquement, il s’agit d’une demande du parquet à un juge, qui en a seul l’autorité, d’émettre un mandat d’arrêt en bonne et due forme contre Nelson Mandela. Plusieurs formulaires similaires auraient été signés par le pouvoir.

“On pense que c’est ce type de document qui a été utilisé pour arrêter Mandela”, explique à l’AFP Nicholas Wolpe, directeur de la fondation Liliesleaf, précisant que c’est le seul exemplaire connu à ce jour.

En janvier, la vente aux enchères aux Etats-Unis de la clef de la cellule de Nelson Mandela à Robben Island avait été suspendue. Le ministère de la Culture sud-africain avait affirmé que cet objet historique “appartient au peuple d’Afrique du Sud” et réclamé sa restitution.