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Afrique / santé : “ALƆKPLI “, une maladie sexuelle, culturelle, incurable et qui tue beaucoup de jeunes ; causes, symptômes et comment l’éviter

Crédit photo : Le Monde

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Dans la région de la Volta, et plus particulièrement chez les Eʋes, l’Alɔkpli ou Adzinu est une maladie sexuelle qui se propage parmi les amis, les membres d’une famille, les ecclésiastiques et les frères et sœurs qui se livrent à une activité sexuelle avec une femme ou encore des femmes qui se livrent à une activité sexuelle avec un homme, sciemment ou non, et qui tue plus vite qu’un feu de forêt.

CAUSES

Tout d’abord, lorsque vous êtes frères ou sœurs ou amis et que vous avez tous deux des relations sexuelles avec la même personne, sciemment ou non, et que vous mangez tous deux dans le même bol, buvez de l’alcool dans le même verre ou partagez encore certains objets ensemble, si l’un d’entre vous tombe malade ou subit un accident grave, l’autre ne doit pas lui rendre visite. Sinon, votre maladie s’aggravera et vous mourrez de cette maladie si le rituel (rite) de purification approprié n’est pas fait pour vous deux afin de vous nettoyer de l’inévitable (mort prématurée).

Deuxièmement, et ceci est particulier aux hommes. Lorsqu’une femme a un enfant avec un homme sans être mariée avec lui, elle ne peut pas avoir de relations sexuelles avec un autre homme, à moins qu’elle ne soit séparée ou qu’elle ne veuille plus épouser l’homme (le papa du bébé). Si elle trompe son homme (a des relations sexuelles), elle a commis un sacrilège et souillé le “mariage proposé” et, par conséquent, son mari ou le père du bébé ne peut plus avoir de relations sexuelles avec elle. D’autre part, si l’homme veut qu’elle revienne, elle peut être purifiée par les rites de purification, mais elle restera à jamais incomplète dans le mariage.

Ainsi, lorsque l’homme tombe malade, elle ne pourra pas le voir, lui acheter des médicaments, lui préparer à manger ou lui offrir toute forme d’aide pendant sa maladie jusqu’à ce qu’il soit complètement guéri. Mais si l’homme (le papa du bébé) sait et continue à avoir des relations sexuelles avec sa femme ou la maman du bébé, il n’y a rien d’autre qu’une maladie soudaine menant à une mort prématurée et inopportune. Simplement, dans la culture et les traditions Eʋe, les ” femmes ” sont des dieux de la vie et de la mort et doivent se considérer comme des êtres sacrés.

Le  révérend Mgr Gregory Akata, lors d’une retraite de Pâques pour les jeunes à la Communauté du Christ Roi de la Paix du Foyer de Charité à Elavagnon, a dit dans l’un de ses enseignements : “Dieu a donné du pouvoir aux femmes, mais dans sa propre sagesse, il les a empêchées de découvrir certains de leurs pouvoirs spirituels, sinon elles utiliseraient ces pouvoirs pour causer des ravages”.

Une autre cause de l’Alɔkpli ou de l’Adzinu est le fait d’avoir des relations sexuelles à trois ou en groupe. En outre, lorsqu’une mère et sa fille couchent avec le même homme, sciemment ou non, et mangent dans le même bol, elles sont coupables d’Alɔkpli ou d’Adzinu. Il est important de noter que deux personnes ayant eu des rapports sexuels avec la même personne ne devraient pas être autorisées à rendre visite à un nouveau-né, sinon le bébé mourra.

SYMPTÔMES

Le symptôme d’alerte de l’Alɔkpli est le hoquet (Contractions involontaires du diaphragme. Chaque contraction est suivie d’une fermeture soudaine des cordes vocales, ce qui produit le son “hic” caractéristique et peut parfois être accompagné d’une légère sensation de serrement dans la poitrine, l’abdomen ou la gorge).