Troisième producteur d’arachide en Afrique après le Nigeria et le Soudan, le Sénégal de Bassirou Diomaye Faye a décidé mi-novembre de suspendre l’exportation de ses arachides.
Selon les autorités sénégalaises, il est question de promouvoir la transformation locale de la cacahuète sénégalaise, une mesure qui suscite des remous dans le secteur.
En échange, l’État a fixé un prix d’achat de 9% plus élevé que celui de l’année dernière : 305 francs CFA le kilogramme au lieu des 280 francs CFA en 2023.
En Afrique plus précisément au Sénégal, la décision de Bassirou Diomaye Faye de suspendre l’exportation d’arachide fait réagir.
Pour les petits producteurs et les huiliers, c’est une bonne mesure. Le prix est sécurisé et plus élevé qu’auparavant.
Le principal huilier du pays, la Sonacos, de son côté, a relancé deux unités de transformation, l’une à Louga, dans le nord, à l’arrêt depuis deux ans, et l’autre à Ziguinchor, dans le sud du pays.
Avec ses quatre autres usines, la Sonacos promet de transformer 300 000 tonnes d’arachides en huile de table et de créer 7 000 emplois cette année.
C’est « un début », analyse un spécialiste du secteur après des années où les usines de transformation étaient quasiment à l’arrêt. Pour comparer, en 2023, la Sonacos a transformé 12 000 tonnes d’arachides, 22 000 tonnes l’année d’avant.
Il convient de préciser que cette petite noix qui fait vivre 3 millions de paysans et 27% des ménages est l’un des principaux produits d’exportation du pays.
Au point que ces dernières années, l’accès aux graines a alimenté des tensions au sein de la filière : les huiliers et raffineurs locaux venant à manquer de matière première.