Le Ghana est en état d’alerte après la découverte, en début du mois de juillet, de deux cas suspects du virus Marburg, une fièvre hémorragique presque aussi mortelle qu’Ebola. Des échantillons avaient été envoyés à l’institut Pasteur de Dakar pour des examens supplémentaires et les résultats ont été corroborés, selon un communiqué des autorités ghanéennes, ce dimanche.
Il y a quinze jours, les deux patients ont été admis dans un hôpital du district de la région d’Ashanti (sud). Chacun présentait des symptômes de la fièvre, des courbatures, de la diarrhée et du sang dans les selles. Au départ, leur condition n’inquiétait pas les médecins, qui l’avaient attribué à une gastro-entérite aiguë.
Mais la sonnette d’alarme a été déclenchée lorsque la première patiente est décédée, suivie 48 heures de près par la seconde. Franklin Asiedu Bekoe, directeur de la Santé publique du service de santé du Ghana, a été interrogé cette semaine, au cours d’une conférence en ligne de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), sur l’évolution de cette situation sanitaire.
« Pour les deux cas, nous avons identifié 63 contacts, et un seul a présenté des symptômes : il avait de la fièvre, des saignements dans les selles. Des échantillons ont été envoyés au laboratoire et se sont révélés négatifs. Pour contenir toute propagation du [virus] Marburg, nous intensifions nos efforts pour empêcher l’épidémie de s’étendre. »
L’OMS a exprimé son inquiétude face à la détection du Marburg qui, comme Ebola, est une fièvre hémorragique hautement contagieuse. Les cas survenus au Ghana constituent la deuxième détection de virus Marburg en Afrique de l’Ouest après la Guinée. Le Guinéen ayant contracté le virus est décédé au mois d’août 2021 et aucun de ceux qui avaient été en contact avec lui n’a été contaminé.
Avec RFI