Le milliardaire nigérian, Aliko Dangote, lance un nouveau projet d’envergure, annonçant la construction en Ethiopie, de l’une des plus grandes usines d’engrais azotés du continent africain. Une façon pour lui d’afficher sa volonté « d’industrialiser l’Afrique ».
La construction de cette usine à Gode, dans le sud-est rural du pays, interviendra, deux ans seulement après l’ouverture de sa raffinerie de pétrole au Nigeria et marquer une ouverture de l’homme le plus riche d’Afrique sur un nouveau marché.
Pour ce nouveau projet, il faudra un investissement total de 2,5 milliards de dollars, assuré à 60% par le groupe Dangote, tandis que l’entreprise éthiopienne, en partenariat avec le milliardaire nigérian, se chargera d’apporter un pacte d’actionnaires de 40 %.

L’entreprise prévoit par ailleurs, une production annuelle de 3 millions de tonnes de capacité de production annuelle d’engrais azotés.
La finalisation de ce projet devrait intervenir d’ici 3 ans, et ériger cette usine au rang des cinq plus grosses du monde, prévoit l’entreprise dans son communiqué, à travers lequel Dangoté a réaffirme sa volonté « d’industrialiser l’Afrique ».
Cette annonce sonne autant bien pour le groupe Dangote, mais aussi pour l’Ethiopie, souvent vanté pour son potentiel, dans une perpétuelle lutte contre la pauvreté.
Avec une population de 132 millions d’habitants, sa croissance oscille entre 5 % et 10 % depuis 2006, d’après les derniers rapports effectués par la Banque mondiale.
Malgré cette croissance rassurante, le pays de la Corne de l’Afrique fait toutefois face à d’immenses défis de développement et de lutte contre la pauvreté.
L’Agriculture, principale activité des habitants, emploie 60 % de la population et représente plus de 30 % du produit intérieur brut.
Cependant, les agriculteurs sont habituellement confrontés à un manque d’accès aux engrais, importés au prix fort, dans un pays enclavé et en déficit constant de devises.
La nouvelle usine d’engrais azotés d’Aliko Dangote devrait donc apporter une solution à tous les défis.