Du poisson cultivé en laboratoire à partir de cellules-souches ! C’est l’œuvre d’une start-up californienne dont l’objectif est de continuer de faire face à la demande des consommateurs tout en stoppant l’hémorragie de la surpêche. Ainsi, en sushi, en sashimi ou en maki, le saumon tout rose et d’une couleur bien brillante de Wildtype se mange à toutes les sauces. Seul hic, il n’a jamais été pêché dans les océans.
L’idée provient d’un cardiologue et d’un diplomate en réponse à l’effondrement des stocks de saumon, un poisson en danger dont la consommation mondiale a triplé depuis les années 1980 et qui est menacé outre par la surpêche, mais aussi par le réchauffement climatique, le saumon étant un poisson à sang froid, et la raréfaction des proies qui amenuisent sérieusement les stocks. 93 % des saumons d’Atlantique sont issus de filières d’élevage, indique Metrotime.
Pour répondre à la demande des consommateurs qui ont imposé le saumon comme l’un de leurs poissons préférés dont la consommation a largement été popularisée par les menus sushis, les jeunes patrons de Wildtype soutenus par plusieurs business angels américains, cultivent le poisson à partir de cellules souches de saumon sauvage du Pacifique.

L’entreprise qui vante sa trouvaille comme étant un moyen d’arrêter de consommer des saumons bourrés d’antibiotiques, de plastiques et de mercure, a lancé un appel aux chefs et enseignes américaines pour participer à l’expérimentation de ce nouveau produit afin de l’inscrire à leur carte.
Avant Wildtype, d’autres entreprises de la tech ont stimulé des cellules souches de viande pour prévenir les effets désastreux de l’élevage intensif sur la planète, notamment la start-up israélienne Aleph Farms avec sa culture de viande in vitro ; un détour par l’Essonne, en région parisienne, montre la solution toute trouvée à l’abattage des canards à foie gras : on produit le célèbre mets typiquement français à partir de cellules naturelles de canard.