Le gouvernement allemand a proposé ce mercredi 25 novembre que les élections générales qui organiseront la succession d’Angela Merkel à la chancellerie se tiennent le 26 septembre 2021. La proposition faite en Conseil des ministres doit encore être formellement approuvée par le chef de l’État Frank-Walter Steinmeier.
Ce scrutin marquera, quel qu’en soit le résultat, une rupture pour l’Allemagne avec le départ programmé du pouvoir d’Angela Merkel, 66 ans, à l’issue de 15 années à la chancellerie. Chancelière depuis 2005, elle avait annoncé fin 2018, après plusieurs revers électoraux de son parti conservateur chrétien-démocrate (CDU), ne pas vouloir se représenter pour un cinquième mandat.
La CDU, largement en tête dans les sondages à plus de 36 % d’opinions favorables, est divisée sur la suite entre un courant centriste partisan de la continuité et la tentation d’un virage à droite. Un congrès doit en principe désigner son nouveau président mi-janvier. Trois candidats sont en lice : deux modérés Armin Laschet, à la tête de la région la plus peuplée, la Rhénanie du nord-Westphalie, ainsi que Norbert Röttgen, un expert en politique étrangère, et un tenant d’une ligne plus à droite, Friedrich Merz, un adversaire historique de Mme Merkel. Le combat pour la présidence devrait se jouer entre Armin Laschet et Friedrich Merz.
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Le vainqueur sera bien placé pour devenir ensuite candidat des conservateurs allemands à la chancellerie lors des élections législatives de septembre 2021, mais sans garantie immédiate. Car la décision à ce sujet doit être prise ultérieurement, probablement au printemps. Et il n’est pas exclu qu’un autre prétendant finisse par être choisi : le dirigeant bavarois Markus Söder, aux commandes du parti frère de la CDU, la CSU. Il est devenu une des personnalités les plus populaires en Allemagne grâce à sa gestion, considérée comme efficace, de la pandémie en Bavière.
Face aux conservateurs, les sociaux-démocrates, actuellement partenaires minoritaires de la coalition avec Mme Merkel, n’arrivent toujours pas à décoller : ils stagnent dans les sondages entre 16 et 17 %. Leur candidat à la chancellerie est l’actuel ministre des Finances Olaf Scholz, partisan d’une ligne modérée.
La surprise pourrait venir des écologistes, crédités de près de 20 % des voix et qui jusqu’à présent ne ferment pas la porte à une coalition avec les conservateurs au niveau national, ce qui serait une première.
L’extrême droite AfD, en perte de vitesse, est désormais créditée de moins de 10 %, ce qui pourrait faciliter les négociations pour la formation d’un gouvernement avec une majorité stable.
Avec LeFigaro