Les personnes souhaitant se rendre en France ou dans un pays représenté au Togo par la France doivent suivre une nouvelle procédure de collecte de demande de visas.
À partir du 28 mai, les dossiers de demande de visas seront désormais collectés au centre Capago Togo. Cette externalisation permet de faire face à la hausse constante des demandes des visas, lutter contre la fraude, réduire les délais d’attente et améliorer l’accueil du public.
L’information a été livrée ce mercredi 15 mai, au cours d’une conférence de presse, organisé à cet effet, à l’Institut français du Togo (IFT).
Mandaté par l’ambassade de France, le centre Capago Togo, dans son rôle de prestataire de service privé, se limitera à la collecte, la réception et la vérification des dossiers de demandes de visas.
Mais « les demandes de visas restent instruites par le service consulaire de l’ambassade de France, seul habileté à prendre les décisions en matière de visas, dans le cadre de la réglementation en vigueur », a souligné M. Marc Vizy, ambassadeur de France au Togo.
Quels avantages avec Capago Togo ?
Notons que cette nouvelle procédure vise à améliorer le service aux usagers sur plusieurs plans. D’abord une forte amélioration de la rapidité ; les délais d’obtention de rendez-vous seront réduits au minimum. Un rendez-vous est désormais obtenu dans un délai maximum de 72 heures. Une quinzaine d’agents seront mis à la disposition des usagers du lundi au vendredi de 8 h 00 à 17 h.
Il y aura aussi une nette amélioration des conditions d’accueil. Le constat des attentes à l’extérieur du consulat est soulevé. Plus de 60 demandeurs seront accueillis et confortablement installés dans un espace moderne. Un salon particulier est également offert aux usagers qui souscrivent au service premium de l’entreprise.
L’autre avantage est le suivi personnalisé des dossiers. En effet, ce désengorgement du service consulaire de l’ambassade permet de tenir les usagers informés à chaque étape de l’avancée de leur dossier par sms ou par courriel.
La contrepartie
Il faut noter essentiellement que le passage par le service Capago pour la demande de visa exige des frais supplémentaires. Le service a un coût qui sera additionné aux droits de visa (qui s’élèvent à 60 euros) ; 18 500 francs CFA par dossier pour le service de base et pour le service premium, il faudra ajouter 25 000 francs CFA.
La nouvelle procédure
France-visas est le portail unique contenant toute information nécessaire pour guider l’usager dans sa démarche et l’assister à chaque étape de sa demande (préparation du dossier, saisie, dépôt et suivi de sa demande).
Ainsi, toute demande de visa doit être initiée sur l’unique portail : france-visas.gouv.fr. L’usager n’aura qu’à suivre les consignes. L’avantage c’est que « vous pouvez l’imprimer directement et vous avez la liste des documents à fournir en fonction de la demande de visa que vous avez sollicité », a laissé entendre M. Christian Filaudeau de la sous-direction des visas au ministère de l’Intérieur (Nantes).
Notons que pour tous les types de visas, l’ensemble des démarches sera effectué auprès de Capago Togo. Ainsi, à compter du 26 août 2019, « les prises de rendez-vous, les dépôts de dossiers et les retraits de passeports se feront au centre Capago Togo. Les dossiers devront toujours être complétés sur le portail France-visas avant tout dépôts physique », a précisé Mme Laurence Foixet, directrice régionale Afrique de l’Ouest Capago.
Le centre Capago Togo est situé dans l’immeuble P.Thérèse, au croisement du boulevard du 13 janvier et de la rue des Femmes Savantes à Lomé.
Prévue et autorisée par l’Union européenne, l’externalisation permet de faire face à ces difficultés structurelles, en désengorgeant les services des visas où la demande est forte. Le Togo est un pays à forte demande de visas pour la France ; près de 10 000 demandes sont enregistrés en 2018.
Spécialiste de l’externalisation des demandes et collectes de visa pour le compte des ministères des affaires étrangères de France et d’Italie, la société Capago est présente pour le compte de la France en Afrique du Sud, au Qatar, à Koweït city, en Azerbaïdjan, au Mali, au Burkina-Faso, pour un total de huit centres externalisés dans six pays.
