La fin du Franc CFA annoncée par Alassane Ouattara et Emmanuel Macron ce samedi 21 décembre 2019 est considérée par Kémi Séba comme un semi-compromis, puisqu’elle ne répond pas selon l’activiste aux exigences de la jeunesse africaine.
Sadio Mané, Ballon d’Or 2019 : Roger Milla nie-t-il le talent du Sénégalais ?
« Je pense qu’il est nécessaire de préciser que si aujourd’hui le président Macron fait ce changement qui n’est que cosmétique, c’est parce que jamais depuis les indépendances le sentiment hostile au néocolonialisme français n’a été aussi puissant au sein de la jeunesse africaine et de la société civile. Je pense que Urgences Panafricanistes a eu une très grosse responsabilité dessus »
Togo : 2 jeunes braqueurs de 20 ans et 18 ans arrêtés à Lomé par la police
Avant d’ajouter : « Lorsqu’ils parlent de changement historique, je pense qu’ils prennent les africains pour des entités sans âme. Il faut préciser que des éléments fondamentaux du CFA vont demeurer dans le cadre de l’ECO puisqu’on conservera une parité fixe et la convertibilité serait assurée par la banque de France ce sont deux éléments fondamentaux que la jeunesse africaine critiquait. »
Pour terminer, Kémi Séba ajoute que « Il y’a un changement de nom, c’est de la cosmétique. Les réserves aussi ne seront plus gérées au niveau de la banque de France, ce qui est une avancée. Ils ont fait un semi compromis, on ne va pas présenter cela comme une victoire. On va continuer à faire pression, 2020 va être une année plus que jamais ou on va se faire entendre sur le terrain ».