« Ethnicité, crises sociopolitiques et processus de réconciliation nationale », tel est le thème dont les résultats de recherches font objet de vulgarisation au cours d’une cérémonie, ce jeudi 10 mars à l’auditorium de l’Université de Lomé.
Cette recherche menée par les universitaires et chercheurs, historiens et juristes regroupés au sein du Centre d’Études et de Recherches sur les Organisations, la Communication et l’Éducation (CEROCE) et de l’Association des Historiens et Archéologues du Togo (AHAT) se justifie selon Madame Germaine Kouméalo Anaté, Directrice du CEROCE par le fait que « (…les universitaires sont restés plus ou moins en marge et il faudrait qu’ils apportent leur contribution par la réflexion qu’ils mènent sur les causes, les conséquences et surtout les pistes de solutions à envisager afin d’accompagner au mieux ce processus »
Ainsi, ces travaux de recherches sont composés de 17 études portant sur 4 axes. Il s’agit entre autres de l’axe portant sur l’histoire des politiques nationales de pacification-réconciliation en l’occurrence de 1963 à 2015, l’approche des sciences humaines sur les trois concepts d’ethnicité, de crises sociopolitiques et de réconciliation nationale, les acteurs, les discours et les réalités de la politique de réconciliation nationale, entre autres. Ainsi, à chaque axe sur lequel l’étude a porté, des recommandations ont été formulées afin de mieux faire participer les acteurs au processus.
Les résultats ayant été consignés dans deux documents, l’un à caractère scientifique de 400 pages et l’autre de 105 pages qui présente une synthèse et les recommandations, accessibles à tous afin de vulgariser les résultats des recherches et de le faire connaitre au grand public, a expliqué Madame Germaine Kouméalo Anaté.
Cette cérémonie a connu la participation du chef de la Délégation de l’Union Européenne au Togo, S. E. M. Nicolàs Berlanga-Martinez dont l’institution a financé la réalisation de cet ouvrage à 90% à travers le PASCRENA et de la représentante du Haut Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’unité nationale qui ont réitéré l’engagement de chacune de leurs structures à soutenir le Togo afin de tourner la page des violences ethniques et d’aboutir à une paix durable entre les fils du pays.