Le Kenya a exprimé sa confiance, la semaine dernière, en l’équipementier télécoms chinois Huawei, engagé dans de nombreux projets d’infrastructures dans le pays et actuellement au cœur d’une bataille technologique avec les Etats-Unis. Face à la presse, Joseph Mucheru, le ministre kényan des Technologies de l’Information et de la Communication, a déclaré que la nation de l’Afrique de l’Est prendrait ses propres décisions en la matière.
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Le ministre qui pense que Huawei n’est qu’un bouc émissaire de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, qui a plus de relents politiques que technologiques, a déclaré : « Nos politiques ne sont pas dictées par les politiques américaines en matière de technologie […]. Nous choisissons ce qui est le mieux pour nous […] Nous n’allons pas être liés à ce que les autres personnes disent, mais nous allons nous assurer que nos citoyens en auront pour leur argent ».
A travers cette sortie médiatique de son ministre des TIC, le Kenya est devenu le second pays à affirmer sa confiance en Huawei, actuellement leader de la 5G, mais considéré par les Etats-Unis et ses alliés comme une menace pour la sécurité des réseaux et systèmes numériques qu’il contribue à déployer. Avant le Kenya, l’Afrique du Sud, par la voix de son président Cyril Ramaphosa, avait affirmé qu’elle se reposerait sur l’expertise de l’entreprise chinoise pour son évolution technologique.
Pour Adam Lane, le directeur principal des affaires publiques de Huawei au Kenya, les restrictions imposées par les Etats-Unis n’affecteront pas les activités de l’entreprise en Afrique. « Nous continuerons à travailler avec des fournisseurs du monde entier et à diversifier notre chaîne d’approvisionnement afin de nous préparer à tous les scénarios », a-t-il déclaré.
Avec Agence Ecofin