À l’occasion de la Convention internationale de 1965 sur l’élimination des discriminations, le Comité de l’ONU pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD) a récemment rendu ses observations.
Elles pointent de manière générale le cas de la France et du traitement de ses minorités. Mais, comme le rapporte Le Monde ce samedi 3 décembre, le dossier de dix pages cite plus particulièrement la militante racialiste Assa Traoré.
La sœur d’Adama Traoré, mort en 2016 dans le Val-d’Oise à la suite d’une interpellation policière musclée, ferait l’objet de « messages d’intimidation et de menaces » sur Twitter de la part de deux syndicats de police.
D’après le CERD, Assa Traoré serait en effet « victime de messages diffamatoires et de menaces » en ligne, en particulier de la part de comptes Twitter de syndicats de la police. Le Comité a ainsi « exhorté » la France à « engager des poursuites pénales contre les agents de l’État qui sont associés à ces messages d’intimidation et de menaces » et à « garantir » la sécurité de la militante du Comité Vérité et justice pour Adama.
Les observations du CERD font suite à la visite d’Assa Traoré à Genève à la mi-novembre. Elle avait été entendue par les experts du CERD, et n’avait pas hésité à faire une puissante charge contre la France, et sa justice qui « privilégie l’impunité policière et piétine nos droits à la vérité ».