Le physique de la jeune athlète sud-africaine interpelle et suscite de plus en plus des rumeurs. Caster Semenya apparaissait sur les écrans aux mondiaux de Berlin en remportant son premier titre sur 800 mètres. Elle a maintenu cette domination sur la distance pendant une longue période de domination, mais elle se retrouvera face aux instances internationales de l’athlétisme.
La fédération internationale a finalement suspendu la médaillée olympique, vers fin juillet. Elle ne pourra pas prendre part aux Mondiaux de Doha en septembre prochain. « Je suis une femme et je suis rapide ». C’est par ces mots que Caster Semenya avait annoncé en mai dernier son recours contre la Fédération internationale d’athlétisme et ses nouvelles règles qui imposent aux athlètes hyper androgènes de suivre un traitement pour faire baisser leur taux de testostérone afin de pouvoir concourir sur des distances allant du 400 mètres au mile (1 609 mètres). Un recours rejeté par le Tribunal arbitral du sport (TAS).
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Il y a de cela 10 ans que Caster Semenya doit faire face aux questions et aux critiques. Tout a commencé depuis les Jeux olympiques de Berlin en 2009. Elle gagne pour la première fois le 800 mètres, à l’âge de 18 ans. Mais Caster Semenya doit subir un contrôle d’identité sexuelle. Elle continue à courir aux Mondiaux de Daegu en 2011, à Londres en 2017, aux JO de 2012 et à ceux de 2016. Elle remporte à chaque fois le 800 mètres.
Malgré le coup d’arrêt sifflé par la Fédération internationale d’athlétisme le 31 juillet et ses nouvelles règles qui l’excluent aujourd’hui de la compétition, Caster Semenya reste une star incontestée en Afrique du Sud. Dans son pays, Caster Semenya bénéficie d’un large soutien et d’une grande popularité. Ses exploits sportifs font la une des journaux.
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L’athlète ne pourra pas participer aux Mondiaux au Qatar qui se dérouleront du 27 septembre au 6 octobre. En Afrique du Sud, il ne fait pas l’ombre d’un doute que cette décision est une manœuvre pour exclure une athlète « invaincue » et qui dérange.