Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Aviation : Après le crash qui a fait des centaines de victimes, le Boeing 737 MAX revient en Afrique

Facebook
Twitter
WhatsApp

Le 1er février prochain, Ethiopian Airlines va à nouveau programmer le Boeing 737 MAX sur son réseau. Cette remise en service est emblématique.

La compagnie d’Addis-Abeba avait été victime le 10 mars 2019 d’un crash avec ce biréacteur, rebaptisé depuis Boeing 737-8 par l’avionneur. Un autre accident à la fin de l’année précédente chez Lion Air avait également été causé par la même défaillance du MCAS, le logiciel anti-décrochage. Au total, 346 victimes.

Feu vert

Dans le monde entier, le B 737-8, dernier-né de la gamme moyen-courrier de Boeing, avait été cloué au sol. Près de deux ans ont été nécessaires pour identifier les mesures correctives, réviser la formation des pilotes et certifier à nouveau la quatrième génération du 737. Le feu vert pour voler à nouveau aux USA a d’abord été donné par les autorités américaines (FAA) en novembre 2020, puis par son homologue européenne (EASA) en janvier 2021.

Un à un, les régulateurs des autres pays qui s’appuient souvent sur le savoir-faire de la FAA et de l’EASA, se sont prononcés, mais la Chine (un tiers des 737 commandés) a réalisé ses propres essais et vient de donner l’autorisation de vol, sans toutefois préciser un calendrier. Dans le courant de l’année dernière, Kenya, Nigeria, Maroc et Mauritanie ont donné leur feu vert, lequel comprend le survol. C’est le cas du Sénégal, dont les opérateurs n’utilisent pas de 737-8, mais qui est desservi par Royal Air Maroc, Turkish Airlines, Air Italie, etc. avec ce type d’appareil.

Les 737-8 de la flotte d’Ethiopian Airlines (trente appareils en commande) sont attendus sur les lignes au départ du hub d’Addis-Abeba vers Le Caire en Égypte, Enugu au Nigeria, Entebbe en Ouganda, Khartoum au Soudan, Moroni aux Comores, Nosy Be à Madagascar, Istanbul en Turquie et Mahé aux Seychelles. Cinq 737-8 étaient en service au moment du crash, dont celui détruit.

On ne connaît pas les termes de l’accord signé entre Boeing et Ethiopian Airlines. Selon le Seattle Times, quotidien local des usines Boeing toujours bien informé, au paiement de 280 millions de dollars pour le remplacement de l’appareil détruit s’ajoutent des remises sur les futures commandes d’avions, et de trois ans de maintenance et pièces de rechange gratuites, soit environ 600 millions de dollars de valeur totale. Ces chiffres apparaîtront peut-être dans les rapports annuels de l’avionneur et du transporteur ou seront noyés parmi d’autres.

Avec Le Point