Le constructeur aéronautique américain Boeing a confirmé jeudi qu’un défaut de fabrication avait été décelé sur son long-courrier 787 Dreamliner, un modèle déjà affecté par une série de problèmes techniques. Des éléments de l’appareil en titane ne répondent pas aux normes de solidité exigées pour les 787 construits ces trois dernières années.
«Nous avons reçu une notification de l’un de nos fournisseurs concernant certaines parties qui n’ont pas été fabriquées correctement», a expliqué à l’AFP un porte-parole de Boeing. «Une enquête est en cours, mais nous avons déterminé que cela ne présentait pas de danger immédiat de sécurité pour la flotte d’avions déjà en service», a-t-il poursuivi.
Livraisons suspendues
«Les avions qui n’ont pas encore été livrés seront remaniés comme il se doit avant leur livraison aux clients», a également affirmé le porte-parole. Ce n’est pas le premier incident concernant le 787 Dreamliner. Des vices de fabrication ont d’abord été découverts à la fin de l’été 2020 sur le raccord d’une portion du fuselage ainsi que sur le stabilisateur horizontal.
Mi-juillet, Boeing avait annoncé avoir découvert un autre défaut, sur le nez de l’appareil, qui a contraint l’entreprise à suspendre les livraisons et réduire les cadences de production. La sécurité des avions de Boeing est au coeur des préoccupations du régulateur aérien américain, la Federal Aviation Administration (FAA), notamment depuis les deux accidents rapprochés du 737 MAX qui ont fait 346 morts en 2018 et 2019.
Selon le Wall Street Journal, la FAA a ouvert une enquête le 18 août sur de possibles manquements aux normes de qualité de la part de Boeing dans sa division d’avions commerciaux.
Le régulateur accuse notamment le constructeur d’avoir permis à des employés non qualifiés d’approuver des contrôles de qualité. Interrogé par l’AFP, Boeing s’est refusé à tout commentaire sur une enquête en cours. La FAA n’a pas réagi dans l’immédiat.
Avec Le Figaro