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Avoir une maison est votre droit, pas un privilège, selon Salomon MBUTCHO

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Le besoin de se loger et d’être propriétaire est un instinct aussi primaire que se nourrir, se vêtir et se protéger. Il relève alors d’un caractère de souveraineté personnelle plus proche du droit que du privilège, car aucun être humain jouissant de ses facultés mentales et physiques ne pourrait se passer de nourriture, de vêtements, de protection ou de logement. Loin de toutes les prévisions et prédictions de Son Excellence Léopold Sédar Senghor, ancien président de la République du Sénégal qui disait alors « En l’an 2000, Dakar sera comme Paris », il devient de plus en plus crucial voir impératif dans cette nouvelle Afrique en pleine évolution et avec une démographie aussi croissante que son économie, d’être au rendez-vous d’une émergence dont la période ne peut plus être illimitée. Et pour cela, il va forcément falloir s’en donner les moyens et prendre ses responsabilités.

Jusqu’à quand allons-nous nous asseoir en toute passivité et continuer à voir nos enfants, petits enfants, amis, frères, sœurs et parents vivre en tant que locataires exclusifs et mourir sans jamais avoir eu le délice de rentrer dans leur propre demeure avant la dernière ? Serait-ce trop demander que d’avoir son de chez soi dans la seule vie allouée à l’homme ? N’y aurait-il aucune fibre de compassion, de compréhension ou ne serait-ce que d’empathie en nous ? Pourquoi avons-nous tant de mal à réussir ce que les occidentaux ont réussi malgré nos énormes superficies territoriales ?

Monsieur Salomon MBUTCHO pense que pour que la propriété immobilière soit réellement et définitivement un droit, il faut changer certaines choses en Afrique, notamment la notion de propriété qui est un défi majeur exigeant la compréhension de deux facteurs :

 Une nécessité de réformes aux niveaux des institutions financières et para-financières dans le cadre de leurs critères de sélection et de pré qualification concernant leurs prêts logements, et précisément dans la question « A qui attribuer un prêt logement ? ». Car elles doivent comprendre que l’appartenance d’une frange majoritaire des populations africaines à cette branche des salariés sans contrats, ni fiches de paies et de surcroît non bancarisés et supposés insolvables, ne signifie pas qu’elle soit vraiment et réellement insolvable. Elle signifie plus en Afrique subsaharienne, que l’opportunité ne lui a jamais été donnée de gérer un prêt quelconque.

 Le fait que si les institutions financières et para-financières ont toujours considéré la solvabilité de l’Africain lambda comme un risque en investissement, leur reconsidération de leur notion de l’évaluation des risques leur permettra non seulement de revoir leurs ambitions à la hausse, mais aussi de comprendre qu’il y a plus à gagner qu’à perdre en activant d’autres leviers et méthodes, pour libérer plus de financements logements. Si le consommateur africain lambda est très mature, il est aussi conscient du fait que le risque doive être rémunéré. Et en jouant sur l’économie d’échelle, on se rend très vite compte que cette frange de population représente la plus grande part de marché potentiel actuel.

La compréhension de ces deux facteurs très simples aura pour effet de renverser la tendance et augmenter considérablement l’offre en logements et financements immobiliers à terme, au point d’en réduire la demande. Elle rendra le marché beaucoup plus concurrentiel, permettant un accès moins étroit à ceux désirant acheter ou obtenir des financements pour logements. Et comme une boule-de-neige, et grâce aux mannes financières inattendues engrangées par ce nouveau système, les institutions financières pourront se permettre de devenir plus créatives et beaucoup plus souples face aux exigences des futurs nouveaux acquéreurs.

Les mêmes actions jusqu’aujourd’hui ayant produit les mêmes effets, Mr Salomon MBUTCHO invite alors toutes les forces vives de l’immobilier (vendeurs, prestataires comme consommateurs), les autorités régulant et finançant de près ou de loin, directement ou indirectement l’immobilier (Banque Mondiale, ONU habitat, Shelter Afrique, Housing Finance Africa, BADBOAD, Ministères des Habitats, Ministères des finances et toutes autres institutions financières et para-financières) à sortir de leurs zones de confort pour voir la réalité en face. L’Etat quant à lui, doit à son tour comprendre que son nouveau rôle dans l’immobilier doit être non seulement celui de réduire le gap de risque et d’aléa, en facilitant et accélérant les obtentions des documents administratifs (titres fonciers, baux, permis d’habiter, autorisations de lotir et de construire, etc.) qui constituent les hypothèques requises, mais aussi d’arbitrer en s’assurant de n’émettre que des documents administratifs définitifs, inattaquables, solvables, ne souffrant d’aucun encombrement, ni litige et acceptables par toutes les institutions financières et para-financières.

Avoir un toit pour chaque Africain ne doit plus et ne peut plus être une utopie ou un privilège, mais un droit, car la seule explication plausible pour justifier la fin d’une méthode qui avait beaucoup marché en Afrique est la suivante : Mr Salomon MBUTCHO vous assure qu’engager ou mettre plus de trois acteurs dans une même transaction commerciale (acquéreur et vendeur (1), institution financière (2) et Etat (doc administratifs) (3)) est une action qui s’inscrit dans une dynamique de sabotage ou de surenchère. C’est la simplicité qui a toujours, et qui continuera toujours à donner des résultats. C’est à cause de la boulimie financière et des intérêts croissants des parties et facteurs supplémentaires que plusieurs pays d’Afrique subsaharienne ont arrêté les anciennes méthodes dites de location-vente. Il s’agit pour n’en citer que quelques exemples de sociétés la SICAPSNHLM (Sénégal)SICOGI (Côte d’Ivoire), 1200 Logements, Cité An I,II,II (Burkina Faso), qui livraient des maisons faites ou en cours de construction, sans apport personnel et avec des paiements mensualisés, système au travers duquel, nombre de nos parents ont acquis leurs maisons au grand bonheur des populations aujourd’hui esseulées.

Dans notre passivité excessive au travers de laquelle nous avons trop laissé faire les institutions financières et para-financières, nous semblons même avoir longtemps été les complices de méthodes qui se sont progressivement installées, au point d’avoir été érigées en normes et critères de financement exclusivement valables pour notre continent. Et pourtant plusieurs d’entre nous africains avons fait nos études avec les occidentaux, dans les mêmes écoles et bénéficié d’une certaine connaissance et pragmatisme professionnels qui nous permettent aujourd’hui d’affirmer que nos frères africains doivent comprendre sans équivoque et dès le départ qu’avoir une maison ne peut et ne doit plus être considéré comme un privilège, mais un droit à part entière. Des meilleures dispositions doivent être prises en Afrique en sorte que chaque citoyen lambda puisse avoir sa propre maison et à des conditions respectables et vivables.

                   Salomon MBUTCHO

Vice-Président

Mortgage, Trust & Investments SA

(SA au capital de 1.000.000.000 F CFA)

Recherche de financements, Hypothèques

Placements et investissements

Consultant international & Expert immobilier

www.salomonmbutcho.com

[email protected]