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Bangladesh : une jeune fille brûlée vive pour avoir dénoncé un harcèlement se3uel

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L’émotion était grande, vendredi au Bangladesh, après le décès, Nusrat Jahan Rafi, une jeune fille de 19 ans brûlée vive sur ordre du directeur de son école qu’elle avait accusé de harcèlement se3uel. La mort de Nusrat Jahan Rafi, qui remonte au mercredi 10 avril, a entraîné des manifestations au Bangladesh.

Le 6 avril, la jeune fille a été emmenée sur le toit de l’école islamique où elle étudiait. Ses agresseurs, dont des camarades de classe, lui ont demandé de retirer sa plainte, ce qu’elle a refusé de faire. Ils l’ont alors attachée avec une écharpe avant de l’asperger de kérosène et de mettre le feu à ses vêtements.

Selon la police, l’une des 17 personnes arrêtées en lien avec ce meurtre a accusé le directeur de l’école d’être le commanditaire.

« Il leur avait dit de faire pression sur Nusrat Jahan Rafi pour qu’elle retire sa plainte ou de la tuer en cas de refus de sa part », a déclaré à l’AFP l’officier de police responsable de l’enquête.

Souffrant de brûlures sur 80 % de son corps, la victime est morte à l’hôpital. Mais elle a entre-temps enregistré une vidéo dans laquelle elle maintient ses accusations contre son directeur. « Il m’a touchée, dit-elle, identifiant aussi certains de ses agresseurs. Je me battrai contre ce crime jusqu’à mon dernier souffle », avait-elle enregistré.

« Le plan était de faire croire à un suicide. Mais il a échoué, car l’écharpe a brûlé, libérant les pieds et les mains de Nusrat Jahan Rafi qui est parvenue à redescendre », a expliqué un responsable de la police bangladaise à l’AFP.

La première ministre, Sheikh Hasina, a promis qu’aucun coupable n’échapperait à l’action légale. Mais les associations dénoncent le peu d’empressement des autorités à enquêter sur les affaires de viols et d’agressions se3uelles. « Le meurtre horrible d’une femme courageuse qui demandait justice montre à quel point le gouvernement du Bangladesh manque à ses engagements vis-à-vis des victimes », estime dans un communiqué la directrice pour l’Asie du Sud de Human Rights Watch.