Au moins deux soldats béninois sont décédés ce jeudi 6 janvier dans l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule dans le nord-ouest du Bénin, près de la frontière avec le Burkina Faso, ont affirmé à l’AFP deux sources militaires.
«Un militaire est décédé sur place, un second a rendu l’âme à l’hôpital et un troisième est dans un état critique. Il y a également eu d’autres blessés», a affirmé à l’AFP un haut responsable militaire sous couvert de l’anonymat.
Un autre officier, joint par téléphone, a confirmé «la mort de deux soldats», précisant qu’il «ne s’agit pas d’une attaque, mais d’un véhicule militaire qui a sauté sur une mine artisanale alors qu’il allait faire une opération».
Pour l’heure, le gouvernement et l’armée n’ont pas fait de déclaration officielle. Moyizou Tourare, un habitant de Tanguiéta, localité où est survenu le drame, a également affirmé à l’AFP qu’«un véhicule de l’armée a explosé sur une mine non loin du parc de la Pendjari». «Le véhicule est complètement détruit et irrécupérable», a-t-il ajouté, sans pouvoir dire si l’explosion a fait des victimes.
Ce nouvel incident intervient huit jours après une déclaration du président Talon devant le Parlement, assurant que le Bénin allait «renforcer» son dispositif militaire pour tenter de mettre fin aux incursions de djihadistes venus du Niger et du Burkina Faso voisins.