CFI, l’agence française de développement média, appelle ce mercredi matin à la libération « dans les plus brefs délais » d’Ignace Sossou. Ce journaliste béninois a été condamné le 24 décembre dernier à 18 mois de prison ferme pour des posts controversés sur les réseaux sociaux.
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Le 19 décembre, à la suite d’un forum sur les fake news organisé par CFI à Cotonou, Ignace Sossou avait relayé sur ses pages Facebook et Twitter des propos attribués au procureur de la République du Bénin. Ce dernier avait alors porté plainte, estimant ces propos sortis de leur contexte. CFI, appartenant au même groupe que RFI, était depuis lors pointé du doigt après l’envoi au ministère béninois de la Justice d’une lettre à charge contre Ignace Sossou.
À la suite de la condamnation, le 24 décembre, d’Ignace Sossou à 18 mois de prison, Internet Sans Frontières a dénoncé lundi 6 janvier la responsabilité de l’agence dans l’emprisonnement du journaliste. Ce mercredi matin, dans un communiqué, l’agence CFI demande la libération « dans les plus brefs délais » d’Ignace Sossou, « présente ses excuses quant au déroulement des événements dont il a été victime et s’indigne d’avoir été instrumentalisée ». CFI admet également que les posts d’Ignace Sossou n’avaient aucun caractère diffamatoire, alors que ce dernier a été condamné à 18 mois de prison ferme.
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Alan Dréanic, le directeur général adjoint de CFI, joint par RFI, dénonce l’arrestation du journaliste : « Évidemment, comme l’ensemble de la communauté des médias, nous nous joignons à tout le monde pour dénoncer cette arrestation. On ne va pas en prison pour un tweet et donc nous appelons vigoureusement à la libération d’Ignace Soussou. Tout ce que l’on pourra faire pour y contribuer, nous le ferons ».
M. Dréanic poursuit en reconnaissant l’« erreur » de CFI : « C’est une erreur de communication. Dans la précipitation, une communication mal maîtrisée. On peut parler, même, d’erreur d’appréciation, de jugement. Clairement, on est face à un dysfonctionnement interne dont nous allons tirer les leçons. Il était impensable d’envoyer un tel courrier ».
Avec RFI