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Bénin : la fermeture des frontières nigérianes fait réagir Patrice Talon

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Dans un entretien accordé au média panafricain Jeune Afrique, le chef de l’État béninois, Patrice Talon, a évoqué la fermeture des frontières nigérianes actée depuis le 20 août 2019. Patrice Talon a assuré qu’il ne cesse d’échanger avec son homologue nigérian Muhammadu Buhari et si ce n’est pas la pandémie de covid-19, les frontières auraient peut-être été rouvertes.

Je pense que, n’eut pas été la pandémie de covid-19, la frontière aurait peut-être été enfin rouverte”, a déclaré Patrice Talon, pour qui, la fermeture de la frontière a assez duré : “Cela a assez duré”, a-t-il déploré tout en faisant savoir, que les conséquences de la fermeture des frontières nigérianes sont sérieuses sur l’économie béninoise, mais elles sont maîtrisées. “Mon objectif a toujours été que la survie et le développement du Bénin ne dépendent de personne. Grâce à la résilience de notre économie et à la diversification de nos recettes fiscales, nous avons fait beaucoup mieux qu’éviter le désastre que d’aucuns annonçaient”, a-t-il poursuivi.

Patrice Talon dit comprendre les autorités nigérianes dans l’acte posé ; même-si, précise-t-il, la fermeture des frontières n’est pas cohérente avec la volonté globale d’intégration régionale. Toutefois, la première autorité béninoise, souligne que “les trafics de la contrebande ne relèvent pas de l’unique responsabilité des Béninois“. “Les torts et les défaillances sont partagés”, soutient-il. “Les populations de part et d’autre sont les mêmes, et nous devons faire en sorte que leurs habitudes transfrontalières soient compatibles avec les règlements”, conclut Patrice Talon.

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“Lutte contre la contrebande”
Le Nigeria a acté sa volonté de fermer ses frontières avec le Bénin depuis le 20 août 2019. Officiellement, Abuja entend lutter contre la contrebande et l’entrée des produits illicites sur son territoire. À cela s’ajoutent également d’autres raisons économiques évoquées par les autorités nigérianes. Les déconvenues de cette mesure prise par le gouvernement fédéral nigérian impactent négativement le Bénin. Le Niger et le Ghana ont également exprimé leur chagrin. Mais malheureusement, les différentes démarches pour endiguer la situation restent, pour l’heure, stériles.

source : beninwebtv.com