“Au Bénin, autant que les hommes, des femmes se sont distinguées par ces valeurs et ont brisé le mythe du sexe faible. Par leur existence sur la terre du Bénin, elles ont imprégné de ces valeurs, toutes les femmes ayant une descendance béninoise.
En hommage à elles, à ces femmes, à ces amazones, cette statue de toute beauté et de toute grâce sera à nos yeux et à ceux de nos visiteurs, le symbole de la femme béninoise, celle d’aujourd’hui et celle de demain. Vive la femme béninoise afin que vive le Bénin !”
C’est par ces mots que le Président du Bénin, Patrice Talon, a dévoilé le samedi 30 juillet 2022 la statue de l’Amazone. Ce geste fort apprécié par les Béninois est toutefois critiqué en raison du mot “tel” inscrit sur l’épigraphe de la statue.
En effet, la dernière phrase de l’épigraphe indique ce qui suit : “Tel nos amazones, la femme béninoise est notre fierté.”
Selon certains observateurs ce mot au début de la dernière phrase de l’épigraphe, devrait s’accorder avec “amazones”. Pour d’autres, le mot ‘tel’ devrait s’accorder avec “la femme”.
D’autres encore pensent qu’il ne se rapporte ni à “amazones”, ni à “femme”, mais à un groupe de mots “nos amazones sont notre fierté” et c’est pour ne pas le répéter qu’il a été contracté à nos amazones.
Selon Wilfried Léandre HOUNGBÉDJI, Porte-parole du gouvernement du Bénin, ce mot a déjà fait l’objet de débat au sein du Comité chargé de la conception du monument.
Ces débats ont amené le comité à “consulter des spécialistes de la grammaire française pour retenir la formule finalement utilisée ; “tel” ayant ici la nature d’une conjonction de subordination de comparaison.”