Un charlatan escroc et son commanditaire risquent la perpétuité pour avoir assassiné une fillette de 7 ans le 3 février dernier. Un crime rituel pour prospérer dans l’escroquerie. L’histoire de Gracia révolte l’opinion publique béninoise qui réclame une peine exemplaire.
Les deux hommes ont été inculpés ce mardi pour « assassinat et pratique de charlatanisme » et chose inhabituelle, le procureur de la République s’est exprimé sur l’affaire devant la presse.
Cette astuce de Jeff Bezos qui lui a permis de devenir l’homme le plus riche du monde
C’est le 4 février que le Bénin s’est réveillé en apprenant le meurtre sordide de Prunelle Gracia dans un quartier populaire de Cotonou. Son assassin est voisin de marché de sa mère, modeste vendeuse de fruits. Ils étaient proches, se parlent, se fréquentent en toute confiance.
La petite Gracia avec qui il avait l’habitude de jouer l’a toujours pris pour un gentil tonton. Vendeur dans une boutique, il était aussi charlatan. Pour 18.000 francs CFA, un jeune escroc de 22 ans lui demande du sang et des organes humains pour réussir aisément ses arnaques.
Le 3 février, il disparaît avec Gracia, lui inflige un calvaire et la tue. Le corps mutilé sera retrouvé dans un bas fond. Arrêté, il passe aux aveux et dénonce son commanditaire.
Le pays est en émoi depuis ce drame. Le procureur de la République Mario Metonou qui les a inculpés promet un jugement à la hauteur du forfait : « Gracia Prunelle était élève en classe de CE1. Gracia Prunelle n’était âgée que de 7 ans. Le parquet de Cotonou se fera le devoir d’obtenir une condamnation exemplaire des inculpés, lors de la prochaine session criminelle. »
Togo / Université de Lomé : la faculté des Sciences de la Santé est en deuil
La mère de Gracia attire une forte compassion. Même si l’assassinat de sa fille lui transperce le cœur, elle souhaite pour elle des funérailles gaies. « Je voudrais pour ma fille Gracia un grand hommage, des adieux joyeux et non tristes pour que là-bas au ciel son âme repose en paix. »
Le charlatan meurtrier et son commanditaire seront jugés dans la première quinzaine du mois de mars.
Avec RFI