Au Bénin, quelles sont les conditions requises pour adopter un enfant ? C’est la question à laquelle Romuald GBENOU, magistrat et écrivain béninois a répondu ce 25 septembre 2025 sur son compte LinkedIn.
Comme dans chaque pays, l’adoption au Bénin obéit à un certain nombre de conditions, tant pour l’enfant adopté que pour l’adoptant.
Du côté de l’adopté, il doit s’agir d’un mineur non émancipé, accueilli depuis au moins un an au foyer du ou des adoptants.

Peuvent ainsi être adoptés les enfants déclarés abandonnés, les orphelins de père et de mère, ceux dont les parents ou le conseil de famille ont valablement consenti à l’adoption, mais aussi ceux dont les parents ont été déchus de l’autorité parentale.
La loi ouvre également cette possibilité aux enfants du conjoint, aux mineurs victimes de catastrophes naturelles, de conflits armés ou de troubles civils, ainsi qu’aux réfugiés privés de leur milieu familial de manière définitive.
Quant à l’adoptant, il doit disposer d’un domicile fixe, de ressources financières suffisantes pour assurer l’entretien de l’enfant, jouir pleinement de ses facultés et ne pas être placé sous tutelle ou curatelle.
À ces conditions générales s’ajoutent des règles spécifiques selon le type d’adoption.
Pour l’adoption plénière, le consentement parental est indispensable : il peut être donné par les deux parents, ou par l’un d’eux si l’autre est empêché, décédé ou déchu de ses droits.
Lorsque les deux parents sont absents ou dans l’incapacité de manifester leur volonté, c’est le conseil de famille qui est appelé à se prononcer.
Si l’un des parents s’oppose à l’adoption mais s’est désintéressé de l’enfant ou compromet sa santé, sa moralité ou son éducation, l’autre parent peut saisir le tribunal afin de passer outre ce refus.
Le consentement doit être recueilli devant le juge des enfants ou un notaire béninois.
La loi prévoit un délai maximum de trois mois pour confirmer ou rétracter ce consentement.
Passé ce délai, il devient définitif.
Toutefois, si aucune requête d’adoption n’a encore été déposée et que l’enfant n’a pas été placé en vue de l’adoption, les parents biologiques peuvent encore demander sa restitution.