Benjamin Netanyahou subit une humiliation à l’ONU

Benjamin Netanyahou ONU

Crédits photo : Challenges

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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a vécu un moment d’intense isolement ce vendredi 26 septembre 2025 à New York au siège de l’ONU.

Son arrivée à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies a déclenché un concert de huées. Les délégations ont quitté leurs sièges en masse, laissant derrière elles des rangées vides.

L’homme politique de 75 ans a dû attendre plusieurs minutes avant d’obtenir le silence. Seuls quelques applaudissements dispersés de ses partisans présents dans le public ont ponctué son entrée. « Je suis venu pour parler au nom de mon peuple, pour parler au nom de mon pays et au nom de la vérité », a-t-il déclaré pour ouvrir son allocution de 35 minutes.

Des haut-parleurs installés à Gaza

Netanyahou avait prévu un geste théâtral. Son gouvernement a fait installer des haut-parleurs dans la bande de Gaza pour diffuser son discours aux otages israéliens détenus dans l’enclave. « Nous ne vous avons pas oubliés, même pour une seconde », a-t-il lancé en hébreu puis en anglais.

Cette mise en scène a provoqué la colère des familles d’otages. Anat Angrest, mère d’un otage, et Lishay Lavi, épouse d’un otage, ont critiqué sur X cette utilisation des haut-parleurs.

Des manifestants représentant les mères de soldats combattants ont dénoncé : « Combien de temps allez-vous utiliser nos fils pour votre campagne personnelle ? »

Benjamin Netanyahou rejette catégoriquement les accusations de génocide à l’ONU

Le Premier ministre israélien a consacré une grande partie de son temps à réfuter les accusations de génocide à Gaza.

« Prenez les accusations fausses de génocide, Israël est accusé de cibler des civils, mais rien n’est moins vrai », a-t-il martelé. Il a affirmé qu’Israël prenait des mesures pour éviter les victimes civiles et qu’il ne privait pas la population de nourriture.

Ces déclarations contredisent pourtant les conclusions de l’ONU. L’organisation internationale a déclaré la famine à Gaza en août dernier.

Une commission d’enquête indépendante mandatée par l’ONU a établi mi-septembre qu’Israël commettait un génocide contre les Palestiniens. Bref, deux versions s’opposent frontalement.

L’État palestinien qualifié de « suicide national »

Netanyahou a ensuite durci le ton contre les pays occidentaux qui reconnaissent l’État palestinien. La France fait partie de ces nations. « Voici un autre message pour les dirigeants occidentaux : Israël ne vous permettra pas de nous imposer un État terroriste », a-t-il lancé depuis la tribune.

La création d’un État palestinien constituerait selon lui un « suicide national » pour Israël. Ces pays ont « cédé » au Hamas, prouvant que ça « paie de tuer des Juifs », a-t-il accusé.

Le message envoyé par ces reconnaissances diplomatiques serait que « assassiner des Juifs fonctionne et paye ».

Netanyahou a conclu en remerciant chaleureusement Donald Trump pour son soutien. Il a brandi une carte du Proche-Orient marquée de croix noires, symbolisant ses frappes en Iran, Syrie et Irak. « Nous voulons finir le travail » contre le Hamas « aussi vite que possible », a-t-il promis.

Enfin, cette prestation survient après les discours d’Emmanuel Macron lundi et de Donald Trump. L’isolement diplomatique d’Israël n’a jamais paru aussi visible qu’à New York.

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