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BEPC : “Même ceux qui crient alléluia amen trichent…quand le seigneur reviendra en Côte d’Ivoire…”, un prêtre ivoirien très remonté crache ses vérités

Credit Photo : DR

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Les examens de fin ont pris fin en Côte d’Ivoire et certains résultats sont déjà sortis à l’instar du Cep et du BEPC. En effet, le faible taux de réussite en cette année 2022 est sujet de discussion sur les réseaux sociaux. Indigné par tout ce tohu-bohu autour de la médiocrité de certains candidats, le père Marius Hervé Djadji est sorti de son silence pour dire ses 4 vérités à toute la nation ivoirienne. 

Pendant les examens de fin d’année, tous les discours et échanges tournent autour de la tricherie à l’école. Les adultes, les parents, les éducateurs, les gouvernants, les opposants, les fonctionnaires, les voleurs, les menteurs, les vicieux, tout le monde est tenduscandalisé lorsqu’on présente les cas de tricherie des élèves. Il faut bénir Dieu face à ces réactions qui montrent que la tricherie est dangereuse pour notre société, on ne peut pas accepter la tricherie dans ce pays. Mais pourquoi les enfants trichent à l’école ?

A cette question, les adultes répondront que les enfants sont devenus paresseux, toujours sur Internet, ils n’étudient pas, ils sont indisciplinés, ce qui est tout à fait vrai. Mais la sagesse traditionnelle de Yaobou dit : « Le perroquet n’enfante pas l’aigle ». Les enfants reproduisent souvent à 80% ce que font les parents, les adultes, les grands. Ils imitent facilement, ils ont la capacité d’apprendre rapidement, les sociologues et psychologues le démontrent bien. C’est pourquoi dans les émissions des enfants, ils imitent très bien les adultes.

En Côte d’Ivoire chaque fois que les enfants trichent à l’école, les parents doivent se couvrir de cendre, ils doivent s’habiller en habit de deuil et aller pleurer à la Place FYGAYO. Les enfants traduisent clairement le visage balafré de notre société. Dans les administrations, dans les hôpitaux, dans les concours, sur les routes avec les agents de sécurité, dans les médias, dans les ministères, même dans les lieux de culte, la tricherie est devenue une norme, sans parler des élections, les choix des candidats, le non-respect de la Constitution, les interprétations de la Loi en fonction de la couleur politique de la toge.

Il est vrai qu’il n’y a pas de société parfaite, mais de 1990 jusqu’aujourd’hui, la tricherie a été bien encadrée et bien accompagnée. Aucun gouvernement n’a fait plus que l’autre positivement sur ce plan. Chacun vient, bavarde, crie mais dans le fond, les mêmes outils de la tricherie sont là. Il y a de la tricherie parce qu’il y a des tricheurs et parce qu’il y a ceux qui favorisent la tricherie. 

Même ceux qui crient alléluia amen, trichent dans les administrations parce que même pour aller aux pèlerinages dans les lieux saints, il y a la tricherie, pour sélectionner des joueurs il y a la tricherie et cette tricherie a atteint son paroxysme dans l’infidélité connue, reconnue et soutenue dans les foyers. Quand le Seigneur reviendra en Côte d’Ivoire trouvera-t-il un homme et une femme qui ne trichent pas ?

Chacun est donc invité à lutter contre la tricherie, ce n’est donc pas une affaire seulement des gouvernants, ce n’est pas une affaire des enfants, c’est un combat de tous, pour tous. 

Le premier remède c’est la valorisation et la promotion de ceux qui travaillent avec honnêteté parce que dans ce pays, nous avons l’habitude de récompenser et d’élever les tricheurs, tandis que ceux qui se donnent et qui travaillent de manière juste et honnête sont traités de gawou et finissent leur carrière professionnelle sans construire, sans promotion parce qu’ils ont refusé de tricher.
Et le Fils des lianes de Yaobou passa son chemin”.