Les fruits et légumes que nous mangeons quotidiennement contiennent plusieurs molécules qui jouent des rôles très importants dans la prévention du cancer et des maladies cardiovasculaires. Mais attention, il faut éviter autant que possible d’enlever leur peau, car leurs molécules bénéfiques y sont très souvent présentes en quantités extraordinaires !
Ces fruits contiennent généralement des quantités assez importantes de sucre, pour permettre aux graines de profiter d’une source d’énergie suffisante nécessaire à la croissance. Ce fort contenu en sucre rend les fruits très attrayants non seulement pour nous, mais aussi pour différents parasites ! Les végétaux ont donc dû élaborer des mécanismes de défense très sophistiqués pour arriver à se défendre contre les agressions par les différents insectes, bactéries et champignons présents dans leur environnement immédiat et qui cherchent constamment à utiliser les éléments nutritifs présents dans les fruits.
Pour y arriver, les plantes produisent de puissantes molécules insecticide et fongicide qui attaquent ces parasites et permettent à la plante de survivre à ces conditions hostiles. C’est pour cette raison que la peau de plusieurs fruits, que ce soit la pomme, la poire ou encore le raisin, contient des quantités exceptionnelles de ces molécules insecticides ou fongicides. Mais, encore plus intéressant pour nous, ces molécules peuvent également jouer des rôles très importants dans la prévention de plusieurs maladies graves.
Très sucré, le raisin est particulièrement susceptible d’être attaqué par les parasites et représente un bon exemple de l’impact que peuvent avoir ces mécanismes de défense de la plante sur notre santé. En réponse à une attaque, généralement par des champignons microscopiques, les vignes réagissent en fabriquant une molécule appelée resvératrol, qui s’accumule dans la peau des raisins où elle agit comme un puissant fongicide pour réduire les dommages causés par ces champignons.
La quantité de ces fongicides naturels dans la peau du raisin est donc directement reliée au « stress » subi par la vigne ; par exemple, les vignes qui sont cultivées dans les régions plus pluvieuses (et dont le raisin possède une peau plus mince (comme le cépage Pinot) sont souvent beaucoup plus attaquées par les champignons et possèdent en conséquence des niveaux beaucoup plus élevés de resvératrol.
Ce contenu en resvératrol des raisins n’est pas seulement essentiel à la vigne, mais joue également un rôle important dans les effets bénéfiques du vin rouge sur la santé. En effet, la longue fermentation des peaux des raisins nécessaires à la fabrication du vin rouge permet l’extraction de grandes quantités de resvératrol, qui peut atteindre jusqu’à 10 milligrammes par litre.
Cette concentration est suffisante pour bloquer la croissance d’un nombre impressionnant de cellules cancéreuses étudiées en laboratoire et d’empêcher le développement de plusieurs cancers chez les animaux.
Il faut cependant noter que le resvératrol est beaucoup moins abondant dans le vin blanc, dont la fermentation se fait en absence des peaux de raisins, et c’est d’ailleurs pour cette raison que le vin rouge est de loin supérieur au vin blanc en matière d’effets bénéfiques sur la santé.
Les bienfaits associés aux peaux des fruits ne sont cependant pas seulement associés aux raisins. Plusieurs travaux de recherche ont montré que la peau de plusieurs fruits couramment consommés comme
Les pommes,
Les poires,
Les pêches,
Les prunes contiennent la très grande majorité des molécules anticancéreuses présentes dans ces fruits délicieux.
Même chose pour certains légumes : les composés anticancéreux du concombre ou encore de la pomme de terre, par exemple, sont exclusivement présents dans la pelure de ces légumes. Dans ce dernier cas, il faut donc profiter le plus possible de l’arrivée des pommes de terre nouvelles, dont la pelure est absolument délicieuse !
Manger autant que possible les fruits et légumes sous une forme entière représente donc une façon simple de tirer profit au maximum des bénéfices associés à la consommation régulière de ces aliments.
Avec Presse Santé.