Six millions d’enfants supplémentaires pourraient être privés d’école d’ici la fin 2026 en raison d’une baisse majeure prévue de l’aide internationale dans le secteur de l’éducation, a mis en garde l’Unicef mardi.
Si ces annonces deviennent réalité, l’Unicef estime que 6 millions d’enfants supplémentaires risquent d’être privés d’école d’ici fin 2026, dont 30% dans des « contextes humanitaires ». « Cela équivaut à vider toutes les écoles primaires d’Allemagne et d’Italie », a noté l’agence.
Et cela porterait à 278 millions dans le monde le nombre d’enfants privés d’école.

« Chaque dollar coupé dans l’éducation n’est pas seulement une décision budgétaire, c’est l’avenir d’un enfant qui est en jeu », a insisté la patronne de l’Unicef Catherine Russell dans un communiqué.
« L’éducation, en particulier dans des contextes humanitaires, sert de lien vital, connectant les enfants à des services essentiels comme la santé, la protection et la nutrition. Elle offre également la meilleure opportunité à un enfant d’échapper à la pauvreté et de construire une vie meilleure », a-t-elle ajouté.
L’agence s’inquiète particulièrement pour les pays en crises humanitaires, où les coupes pourraient être les plus criantes. Ainsi, certaines zones comme Haïti, la Somalie ou les Territoires palestiniens pourraient perdre l’équivalent de 10% de leur budget national pour l’éducation. Ou encore, parmi les réfugiés de la minorité birmane des Rohingyas, 350.000 enfants pourraient être privés d’éducation de base « de façon permanente ».
L’Unicef alerte également contre l’impact sur l’éducation des filles, avec des coupes prévues dans les financements de bourses scolaires spécifiques et de toilettes séparées.
Géographiquement, l’Afrique centrale et de l’ouest sera la plus touchée, avec 1,9 million d’enfants menacés d’être privés d’éducation. La Côte d’Ivoire et le Mali seraient particulièrement à risque.
Et en plus de ceux complètement sortis des systèmes scolaires, 290 millions d’enfants dans le monde risquent de subir une baisse de la qualité de leur éducation.
© Agence France-Presse