Boeing a annoncé la suspension pour une durée indéterminée de la production des 737 MAX à partir du début du mois de janvier prochain, en raison du report de la certification. La priorité sera donnée à la livraison des quelque 400 monocouloirs assemblés depuis mars, aucun licenciement ou chômage technique n’étant attendu « pour l’instant ».
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Cette suspension assombrit encore l’avenir d’un modèle mêlé à deux accidents meurtriers en 2018 et début 2019, faisant 346 morts.
L’avionneur américain dit avoir évalué « continuellement » ses plans de production en cas d’immobilisation prolongée du MAX. Son avion est cloué au sol depuis mi-mars et pour l’heure, aucune date de remise en service n’a été avancée.
« À la suite de cette évaluation continue, nous avons décidé de donner la priorité à la livraison des avions stockés et de suspendre temporairement la production du programme 737 à partir du mois prochain », a-t-il indiqué dans un communiqué.
Boeing, qui n’a pas indiqué combien de temps pourrait durer cet arrêt de la production, a précisé qu’il dévoilerait l’impact financier à l’occasion de la publication de ses résultats annuels, fin janvier.
Premiers affectés par cette mesure, les 12 000 personnes qui travaillent sur la production du 737 MAX à Renton, en banlieue de Seattle, aux États-Unis. Le constructeur assure qu’à ce stade, il ne prévoit pas de suppressions d’emplois.
Une partie des salariés concernés continuera à effectuer des travaux liés au 737 tandis que d’autres seront redéployés sur des sites de la région. Le syndicat des machinistes et des ouvriers de l’aérospatiale (IAM) a souligné n’avoir reçu aucun détail sur de potentiels transferts.
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« Nous pensons que cette décision perturbe le moins le maintien du système de production à long terme et la santé de la chaîne d’approvisionnement », a commenté Boeing, dont les exportations pèsent lourds dans la balance commerciale des États-Unis.
L’avionneur avance plusieurs facteurs à sa décision, notamment l’incertitude concernant le calendrier et les conditions de remise en service de l’appareil ainsi que les approbations relatives à la formation des pilotes à l’échelle mondiale.