La secte Boko Haram de la province de l’Etat islamique d’Afrique de l’Ouest (ISWAP) a fait preuve d’un élan de générosité en offrant des vivres et des non-vivres à certaines familles dans les Etats de Borno et de Yobe, à en croire les rapports.
Le don constitué de colis contenant du riz, des haricots, du maïs, du sucre, du spaghetti et des cadeaux en espèce, serait destiné à convaincre les villageois d’intégrer les rangs du groupe armé en tant que militants, a expliqué une source de sécurité.
« Imaginez, ils (les insurgés) ont affirmé que le geste visait à aider les villageois à effectuer le ramadan rapide et Sallah avec facilité et bonheur. Les mêmes villageois dont ils ont tué leurs amis et membres de leur famille », a déclaré la même source.
D’après un rapport datant de 2019 de l’International Crisis Group, un groupe de réflexion à but non-lucratif, l’approche de l’ISWAP pour renflouer leurs effectifs a été une idée de génie. Et Nonobstant sa rupture avec le parti Boko Haram dirigé par Abubakar Shekau en 2016, les chiffres montrent que sa population faisait presque le double de celle de ce dernier.
« Bien que son leadership soit en grande partie de l’ethnie Kanurin l’ISWAP a recruté de manière significative parmi les communautés lacrustes, notamment l’ethnie Buduma, dont beaucoup vivent de la pêche », écrit le groupe de réflexion.
L’Institut d’études de sécurité (ISS) a fait des observations similaires. « Dans le cadre de cette approche, l’aspect idéologique de la crise doit être traité. La capacité du groupe à recruter est l’une des principales raisons de son expansion. Il est donc essentiel de mieux comprendre ses schémas de recrutement et ses mécanismes de fonctionnement ».
En mai 2019, le chercheur principal de l’ISS, Remadji Hoinathy, a émis une alerte. L’ISWAP exploite également les vulnérabilités de la responsabilité en tentant de démontrer qu’il peut fournir des services de base dans les zones sous sa juridiction.
Avec afriqueshowiz