La bombe a explosé en mai dernier. Sur les réseaux sociaux et dans un long entretien accordé au Parisien, Magali Berdah, la célèbre agente d’influenceurs, accusait Booba de cyberharcèlement, affirmant être menacée jour et nuit par le rappeur et sa communauté virtuelle. “Booba a déjà été condamné au civil et ses comptes supprimés. Mais il en a créé de nouveaux. Il est intouchable, il vit à Miami, et a une puissance de frappe énorme, avec 5 millions d’abonnés sur Twitter”, avait expliqué celle qui avait porté plainte dans la foulée.
Puis d’ajouter, dans un véritable cri d’alerte: “De son compte en découlent des centaines d’autres d’internautes qui se mettent à me harceler, le jour, la nuit, avec des menaces de mort. Ce n’est plus une vie, je ne dors plus depuis trois nuits. Je ne fais que pleurer, je veux que cela s’arrête”.
Sur Twitter, le rappeur avait rapidement réagi, expliquant vouloir simplement démanteler le système qui fait croître les influenceurs, système auquel Magali Berdah participe grandement. “Nous pensons sincèrement que les personnes comme toi représentent une menace pour les jeunes et pour nos enfants. On en a marre des escrocs, marre du vent, marre du fake. Place au talent et à la créativité. Que du positif”, a écrit Booba sur Twitter. Dans une guerre sans fin, le rappeur a finalement décidé de porter plainte à son tour.
Ce jeudi 21 juillet, les avocats de Magali Berdah et Booba ont accordé des entretiens à Brut, dans lesquels ils reviennent sur les raisons qui ont motivé leurs clients à mener cette bataille médiatico-judiciaire qui ne trouve plus de point final. “Booba s’est rendu compte que dans ce système-là, tout est faux. Ce système, rapidement, a pris un nom pour lui qui est Magali Berdah”, explique Maître Patrick Klugman, l’avocat de Booba. De son côté, Maître Antonin Gravelin-Rodriguez, l’avocat de l’agente d’influenceurs décrit sa cliente comme “une femme juive, success woman qui s’est faite toute seule, clouée au pilori sur les réseaux sociaux”.
Ce dernier a également affirmé que Magali Berdah recevait “des dizaines de milliers de menaces de mort, notamment à caractère antisémite” et que celle-ci avait “dû déménager en urgence” après que son adresse a été divulguée. “On va montrer au procureur de la République ce que nous comprenons de ce système […] et on va demander à chacun d’assumer ses responsabilités. Il y a un système des influenceurs qui consiste à abuser des gens, à leur vendre n’importe quoi sans aucune vérification”, a quant à lui tranché l’avocat de Booba, rapporte Voici.