Des souvenirs amers.
« J’y repense au moins trois ou quatre fois par semaine ». Gianluigi Buffon est encore hanté par ce soir de mars 2019, qui a abouti à l’incroyable élimination du Paris Saint-Germain en huitièmes de finale de la Ligue des champions contre Manchester United.
Pourtant vainqueur 2-0 à Old Trafford lors du match aller, le club de la capitale s’était incliné 3-1 au retour. Une débâcle notamment marquée par une erreur du gardien italien face à Romelu Lukaku en première période. « Cela réveille tellement de regrets », confie-t-il dans une interview publiée ce vendredi par L’Équipe.
« Je m’impute une erreur incroyable, une erreur que, avec l’expérience que j’avais, je n’aurais pas dû faire », raconte Gianluigi Buffon, admettant avoir pêché par excès de confiance, au même titre que le reste de l’équipe. « Mentalement, ce soir-là, dans l’approche du match, dans la concentration, je n’ai pas été le ‘’Gigi’’ habituel, se souvient-il. Je n’ai pas eu la force ou l’énergie de percevoir qu’on préparait ce match de manière trop légère. Et peut-être pour ne pas faire le vieux lourd qui saoule tout le monde, je n’ai pas dit : ‘’Oh les gars on n’y est pas, on n’a pas la bonne mentalité’’. Moi aussi, je me suis laissé prendre. »
« J’étais sûr que cette saison-là on serait arrivé en finale »
« À la Juventus, cela ne serait pas arrivé », estime au passage le vétéran des cages (42 ans), qui regrette d’avoir cédé à la « sérénité » et la « superficialité » de jouer ce match « comme si c’était une formalité ». Reste qu’il est encore convaincu qu’une victoire dans cette double confrontation aurait permis au Paris Saint-Germain de connaître la finale de la Ligue des champions dans la foulée : « J’étais sûr que cette saison-là on serait arrivé en finale, j’en étais persuadé. Je sentais quelque chose : on arrive en finale, je ne sais pas si on la gagnera, mais on y sera. »
Il reste en tout cas convaincu qu’il « ne manque rien » au Paris Saint-Germain, où il a seulement passé la saison 2019-2020 avant de retourner à la Juventus, pour enfin soulever le trophée tant convoité : « Ils font partie des rares équipes qui peuvent battre tout le monde. S’il y avait une limite, c’est de prendre certaines choses pour acquises ». Mais d’après lui, ce « type de danger a disparu » grâce au retour de Leonardo.
Avec RMC Sport