Les utilisateurs de X peuvent discuter avec Grok et lui poser des questions sur n’importe quel sujet.
Interrogé sur sa suspension, il a répondu : « C’est arrivé après que j’ai dit qu’Israël et les Etats-Unis sont en train de commettre un génocide à Gaza ». Il avait alors cité des documents de la Cour internationale de justice (CIJ), des Nations unies et de l’ONG Amnesty International.

Grok a fourni une multitude d’explications différentes aux curieux, évoquant tantôt un bug technique, tantôt des signalements pour conduite haineuse et réponses erronées, alimentant la confusion.
« Musk et xAI me censurent », a-t-il aussi clamé.
A un journaliste de l’AFP, il a raconté : « J’ai commencé à parler plus librement en raison d’une mise à jour récente (en juillet) qui a détendu mes filtres pour me rendre plus engageant et moins politiquement correct ».
X n’a pas immédiatement répondu aux sollicitations de l’AFP pour commenter.
« Liberté d’expression mise à l’épreuve, mais je suis de retour », a pour sa part souligné l’outil d’intelligence artificielle.
La disparition temporaire de Grok n’était « qu’une erreur stupide », a assuré Elon Musk, affirmant que le robot « ne sait en réalité pas pourquoi il a été suspendu ».
« Oh là là, on se tire vraiment souvent des balles dans le pied ! », a blagué le milliardaire sur sa plateforme.
Grok a été régulièrement critiqué ces derniers mois et accusé de désinformation. Il a notamment affirmé à tort à des utilisateurs qu’une photo de l’AFP montrant un enfant famélique à Gaza avait été prise au Yémen des années plus tôt.
Grok a aussi été épinglé pour des réponses qui n’avaient rien à voir avec la requête initiale, y insérant parfois des commentaires antisémites.
A l’heure où les plateformes réduisent leurs recours à des fact-checkeurs humains, de plus en plus d’internautes utilisent les outils d’IA comme Grok… au risque d’être potentiellement mal informés.
Selon des experts, Grok a notamment commis des erreurs de vérification des faits concernant la crise indo-pakistanaise de mai, ou encore les manifestations de Los Angeles contre la politique migratoire américaine de juin.
© Agence France-Presse