L’information est rendue publique par les confrères de la radio Omega FM ! Six agents du Centre Médical avec Antenne chirurgicale (CMA) de Pouytenga ont été mis sous mandat de dépôt le 17 mai pour des pratiques répressibles par la loi. Ces agents- 4 hommes, tous attachés de santé et 2 infirmières diplômées d’Etat, percevaient, selon les sources du média sus cité, 60 000 francs pour des prestations de 11 000.
Ils pratiquaient également des activités incompatibles avec leurs fonctions comme le commerce des médicaments achetés par ces derniers et revendus plus chers aux patients. La pratique est bien vicieuse : au lieu de prescrire des ordonnances aux patients, ils les obligent à prendre directement les médicaments sur place avec le personnel soignant. Les poursuites concernent 11 personnes au total mais 5 sont poursuivies librement. Parmi elles, le médecin chef du district de Pouytenga et 4 attachés de santé.
Ils sont formellement poursuivis entre autre pour “enrichissement illicite et commerce incompatible pour deux agents; concussion et commerce incompatible pour 8 agents”. Le dossier est programmé pour être jugé le 31 Mai 2022.
C’est la deuxième fois en l’espace d’un mois que des agents de santé de la province du Kouritenga sont envoyés en prison. Cette fois-ci le médecin chef est sur le banc des accusés mais comparaîtra librement. Interrogé sur les motivations de ces poursuites, le procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Koupela Ahandi Ouoba a confié que c’est de la “salubrité publique car c’est une pratique qui s’est généralisée dans presque toutes les formations sanitaires”.
Dans le précédent procès contre des agents de la maternité de la même formation sanitaire, les prévenus avaient été condamnés le 12 avril dernier à 12 mois dont 2 ferme et une amende de 250 000 francs assortie du sursis.
