Des centaines de manifestants se sont rassemblés ce samedi 27 novembre dans la capitale burkinabé Ouagadougou, pour réclamer le départ du président Roch Marc Christian Kaboré jugé “incapable” de mettre un terme à la présence djihadiste dans le pays.
Ces rassemblements de manifestants qui souhaitent dénoncer “l’incapacité” du président Roch Marc Christian Kaboré à faire face à la violence djihadiste qui ravage le Burkina depuis 2015, avaient été interdits par la mairie de Ouagadougou.
Les policiers anti-émeutes ont tiré du gaz lacrymogène pour empêcher les manifestants de se rassembler place de la Nation, dans le centre de la capitale quadrillé par un important dispositif de sécurité et où tous les commerces étaient fermés..
Dans plusieurs quartiers de la capitale, des jeunes en colère ont érigé des barricades et incendié des pneus pour empêcher gendarmes et policiers de venir disperser d’autres rassemblements.
“Je vous invite à prendre toutes les dispositions que vous jugerez utiles pour qu’aucune manifestation illégale ne puisse se dérouler sur le territoire communal” de Ouagadougou, a demandé le maire Armand Beouindé, dans une note adressée aux commandants de la gendarmerie, de la police nationale et municipale.
L’un des manifestants, Fabrice Sawadogo, un jeune de 28 ans, a affirmé qu'”après sept ans d’incapacité face aux attaques terroristes qui nous endeuillent chaque jour, il est temps de demander le départ du régime”. “Nous n’avons pas à négocier avec un gouvernement incompétent qui doit admettre qu’il a échoué“, a-t-il affirmé.
La Coalition du 27 novembre, regroupant trois organisations de la société civile, avait appelé “l’ensemble des Burkinabé à sortir massivement” samedi “dans une ambiance pacifique, pour dénoncer l’insécurité grandissante et exiger le départ du chef de l’Etat“, Roch Marc Christian Kaboré.
Avec Africanews